Avec son court métrage portant le même titre et interprété par les mêmes acteurs, Ladj Ly avait déjà fait sensation. Le long métrage, qui fut une révélation au dernier festival de Cannes (voir no 701-702 p. 91), est autrement plus complexe et ambitieux. Porté par un élan qu'il sait insuffler à toute son équipe et à ses comédiens, le cinéaste dresse le portrait d'une banlieue qu'il connaît bien, pour y avoir grandi et filmé depuis de longues années. La référence à Victor Hugo, qui n'était au départ qu'une sorte de prétexte, se fait pertinente dans la justesse d'une peinture de milieu où « chacun a ses raisons », la conduite d'un récit haletant et la création de personnages populaires qui échappent aux idées reçues. Le film continue d'écumer les festivals en remportant des récompenses, et se voit sélectionné pour représenter la France dans la course aux Oscars. Sommaire. En guerre, critique du film. "Je voulais que ce soit un film ensoleillé", entretien avec Ladj Ly.