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Les infortunes de la liberté, nouvel épisode

Numéros de page :
pp.50-56
De 1954 à 1977, la rubrique de Positif "Les infortunes de la liberté" relata les interdictions et coupes exercées par le pouvoir à l'encontre du cinéma. Nous n'aurions jamais imaginé devoir la rouvrir en 2020. Pourtant, à l'occasion de la sortie de "J'accuse" de Roman Polanski, la censure politique a de nouveau frappé çà et là, fière d'elle et ravie d'interdire, car se parant de vertu féministe. Lorsque Adèle Haenel dénonce avec force les abus sexuels et le harcèlement dont elle a été victime, lorsque Polanski analyse l'antisémitisme d'Etat que connut la France, c'est pourtant au nom du même droit de dire et de montrer. Telle est l'idée-force qui traverse les quatre articles que nous publions ici. La parole des femmes contre les violences machistes qu'elles subissent doit impérativement être entendue, s'émeuvent Stéphane Goudet (collaborateur de longue date de "Positif" et directeur artistique du cinéma Le Méliès à Montreuil), Alain Masson, ainsi que Laëtitia Mikles et Philippe Rouyer. Mais la liberté d'expression, sur un sujet aussi grave que l'affaire Dreyfus, doit rester souveraine, comme l'expriment les mêmes Goudet, Masson ainsi que Gérard Macé. Bien sûr, tous les membres de notre rédaction, qu'ils soient féminins ou masculins, n'agréent pas entièrement à l'ensemble des phrases et prises de position qui parcourent ces textes, et il en sera de même pour nos lecteurs. Mais nous avions envie d'en débattre avec vous, intelligemment et sereinement. Sommaire. Polanski et les "cinémas coupables". Sans autre forme de procès. C'est aussi Dreyfus qu'on fait taire. Condamner le sexisme.