Jerzy Skolimowski
Bulletin : Positif 602 - avril 2011
Numéros de page :
10 p. / p. 8-17
Réalisateur majeur du cinéma européen, incarnation de la modernité ans les années 60 avec ses premiers films polonais (″Rysopis″, ″Walkover″, ″La Barrière″), capable, dans sa période londonienne de se fondre dans le paysage anglais (″Deep End″, ″Le Cri du sorcier″, ″Travail au noir″) aussi bien que son ami Polanski (avec lequel il écrivit ″Le Couteau dans leau″), Jerzy Skolimowski avait disparu de nos écrans radars, hormis quelques singulières prestations dacteur chez Tim Burton, Cronenberg ou Taylor Hackford.Après dix-sept ans dexil en Californie et une intense activité de peintre, il revient en force : inauguration triomphale de la Quinzaine des réalisateurs de Cannes en 2008 (″Quatre Nuits″ avec Anna) ; Lion dargent pour sa mise en scène et prix dinterprétation pour Vincent Gallo à la dernière Mostra de Venise (″Essential Killing″). Deux oeuvres épurées, magistrales, physiques et visuelles sur la solitude. Belle occasion de nous entretenir de nouveau avec un cinéaste dont nous nous sommes sentis très proches depuis ses débuts.