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Andrzej Wajda

Numéros de page :
9 p. / p. 20-28
Avec "L'Homme du peuple", Andrzej Wajda achève une sorte de trilogie (après "L'Homme de marbre", 1977, et "L'Homme de fer", 1981 ), dédiée à la mémoire des luttes ouvrières qui conduisirent à la naissance de la Pologne démocratique après les années noires du communisme. Dans un film tourné en hommage à Lech Walesa - un homme qui parvint grâce aux luttes syndicales à faire tomber un régime honni-, Wajda, davantage en protagoniste de ces années qu'en simple témoin, insuffle une dynamique historique qui, tout en n'ayant rien de commémoratif, redonne aux événements du passé aussi bien leur poids politique que leur signification intime pour les individus qui les ont vécus. Parcourant un ore de temps d'environ vingt ans, des manifestations de 1968 au discours de Walesa devant le Congrès des États-Unis, le cinéaste (dans le droit fil des toutes les oeuvres qu'il a consacrées à l'histoire de son pays) signe un film testamentaire sur des moments cruciaux dont il ne redoute rien tant que de les voir s'effacer de la mémoire.