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Terrence Malick, "Knight of Cups"

Numéros de page :
7 p. / p. 8-14
"The Tree of Life" a marqué un tournant majeur dans l'itinéraire de Terrence Malick. Palme d'or, le film a représenté une forme de consécration tout en provoquant des débats. Si l'oeuvre témoignait de certaines constantes chez le metteur en scène, elle introduisait aussi une dimension plus autobiographique et moins narrative. Le malentendu allait se développer avec "A la merveille" et "Knight of Cups", présentés respectivement aux festivals de Venise et de Berlin où ils connurent l'incompréhension des jurys, des critiques et du public. Malick y accomplissait le rêve d'Alexandre Astruc d'une caméra-stylo (ou pinceau) libérée de tout scénario apparent, à la fois philosophique et sensuelle. L'ouvrage magistral de notre collaborateur Philippe Fraisse, "Un jardin parmi les flammes. Le cinéma de Terrence Malick" (Rouge Profond), récemment paru, devra permettre de mieux comprendre son évolution. Rarement, un grand réalisateur fut aussi vite délaissé par une critique prête à s'extasier devant le style contemplatif de tel metteur en scène thaï ou argentin, mais qui ne parvient pas à suivre un Texan excentrique. Une raison parmi d'autres qui nous conduit une fois de plus à explorer son oeuvre.