Bouli Lanners n'est pas seulement un cinéaste. C'est un artiste qui a abandonné la peinture pour le cinéma quand il a découvert que les films lui permettaient de raconter une histoire tout en poursuivant ses recherches visuelles. Auteur de ses propres scénarios, il s'est parallèlement illustré en tant qu'acteur, marquant les films du tandem Benoît Delépine-Gustave Kervern, mais aussi d'Albert Dupontel et de son compatriote belge Benoît Mariage, de son sens de l'absurde et de son penchant pour la mélancolie. Des qualités bien présentes dans son premier long métrage "Ultranova" (2005) et qui donnent tout son prix à Eldorado (2008). Plus structuré, "Les Géants", primé à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2011, prenait les allures d'un conte cruel sur des adolescents cherchant dans l'amitié du groupe ce que leur famille n'avait pu leur offrir. Des thèmes et une recherche formelle qui trouvent une forme d'aboutissement dans son quatrième long métrage "Les Premiers, les Derniers".