Mozart. Symphonie no 41 "Jupiter"
Bulletin : Diapason 701
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pp.44-47
Lorsqu'il entreprend, fin juin 1788, ses trois dernières symphonies, exilé dans un faubourg de Vienne, Mozart a perdu ses soutiens de l'aristocratie et ses finances sont mal en point Sa puissance créatrice, elle, n'a jamais été aussi exultante : six semaines seulement s'écoulent entre l'entame de la "39e" et l'achèvement de la "41e", écrite en seize jours. Entre-temps, Theresia, quatrième enfant du couple Mozart, est morte à l'âge de six mois. "La Symphonie en ut majeur" - à laquelle l'organisateur de concerts Johann Peter Salomon donnera, en 1819, le titre de "Jupiter"- ne laisse rien deviner de ce lourd contexte. Au contraire : après le désespoir à peine voilé de la "40e", la "41e", dont on ignore si elle fut exécutée du vivant de Mozart, impose son auguste témérité en une synthèse tous azimuts.