Entre 2017 et 2021, la chaîne française d'informations CNews, appartenant au groupe Vivendi, a doublé sa part d'audience pour devenir la deuxième de sa catégorie derrière BFMTV. Pour y parvenir, elle a misé sur la radicalité à coût faible : la majorité de ses émissions sont des débats en plateau regroupant des invités et polémistes prêts à s'écharper sur tous les sujets possibles. Tête d'affiche de cette stratégie, Eric Zemmour a largement participé au succès de CNews. Alors que l'élection présidentielle de 2022 approche, la chaîne prend même une nouvelle ampleur en devenant une véritable machine de guerre politique au service d'Eric Zemmour, candidat d'extrême-droite plus ou moins déclaré à l'élection, à l'image de ce qu'a été Fox News pour Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine de 2016. Président de Vivendi, Vincent Bolloré semble parfaitement assumer cette tactique, lui qui a déjà purgé le groupe Canal+ de ses trublions politiques. Le CSA, Conseil supérieur de l'audiovisuel, a tardé à réagir. Finalement, le poids pris par Eric Zemmour et son statut de très probable futur candidat ont obligé CNews à se séparer de son polémiste... pour mieux le retrouver en tant qu'invité. La machine est lancée, et elle sera complexe à freiner d'ici 2022. Détails. Pas de chiffres.