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Fashionist'art

Numéros de page :
pp.40-61
Le désir de réaliser ces pages sur le renouveau des liens entre art et mode est né devant la fabuleuse broderie conçue pour un défilé de Dior par Eva Jospin, en collaboration avec la restauratrice de textile Stéphanie Ovide dont on découvrira le travail dans ce dossier. Il est vrai aussi que la pandémie, les boutiques fermées, la disparition des podiums, la nécessité de réinventer la communication, ont renforcé l'attraction de la haute couture pour l'art. Avec le recul, on s'aperçoit que la période fut riche d'inventions et de remises en cause salutaires. Damien Sausset dresse un premier bilan: l'art contemporain a-t-il joué un rôle essentiel ou est-il devenu l'alibi de mutations en germe depuis des années et préfigurant l'esthétique de l'économie néolibérale avec la mode en porte-étendard ? Notre objectif était de véritablement aborder le phénomène avec nos critères de critiques d'art ou de cinéma. Ainsi, devant l'explosion du cinéma de mode, qui devient un espace d'expérimentation pour les réalisateurs, Térésa Faucon choisit de traiter une thématique qui rapproche défilé et défilement. Mais avant d'entrer dans le vif de l'actualité, Catherine Ormen rappelle que l'art est une source de connaissance pour l'historien de la mode et souligne ce paradoxe: c'est quand elle devenait une industrie que la mode a été hissée au rang d'art. Sommaire. L'art au service de la mode ? Art et mode, mariage de dé-raison. L'effet défilé. Stéphanie Ovide, rebroder la transparence.