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Masaakl Yuasa, l'éclectisme d’un cinéaste inclassable

Numéros de page :
pp.136-139
Masaaki Yuasa est décidément imprévisible. Le réalisateur de films d'animation japonais passe allègrement d'un genre à l'autre avec une facilité déconcertante. De l'ovni "Mind Game", le long-métrage qui l'a fait connaître en 2004, dans lequel un mangaka fait la course avec Dieu, à la série fantastique "Devilman Crybaby" (2018), adaptation pour Netflix d'un manga de Go Nagai (créateur de "Goldorak"), en passant par la bluette acidulée et burlesque "Lou et l'ile aux sirènes", Cristal du meilleur long-métrage du Festival du film d'animation d'Annecy en 2017, et le formidable "Night is Short. Walk on Girl", nuit de beuverie estudiantine bon enfant (2017), le cinéaste n'est jamais là où on l'attend. De passage au Festival d'Angoulême à l'occasion de la première française de son dernier film, "Inu-Oh" (en salle le 28 mai 2022 au Japon), incroyable opéra rock médiéval et histoire d'amitié entre un chanteur-danseur difforme et un moine musicien aveugle, Massaki Yuasa, cinquante-sept ans, revient sur ce film pour lequel il a de nouveau collaboré avec le grand mangaka Taiyo Matsumoto ("Amer Béton"), dont il avait adapté "Ping Pong" (2014).