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Alcool et fibrillation auriculaire

Numéros de page :
6 p. / p. 565-570 : ill. en coul.
La fibrillation auriculaire (FA) est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, avec une prévalence croissante, actuellement estimée à 3 % de la population mondiale. La consommation aiguë d’alcool («binge drinking») est susceptible de déclencher un épisode de FA, le plus souvent bénin, au cours ou au décours immédiat de la consommation. Les méta-analyses d’études observationnelles ont clairement montré une association significative entre un niveau élevé de consommation d’alcool et le risque de FA. Selon les études incluses dans les méta-analyses, les conclusions peuvent différer concernant l’association entre les niveaux faibles et modérés de consommation d’alcool et le risque de FA. L’association n’existe vraisemblablement qu’à partir d’un niveau de consommation d’au moins 1 verre par jour. Une forte consommation d’alcool semble augmenter le risque de complications chez les patients atteints de FA, contrairement à une consommation faible ou modérée. La nature causale de la relation entre la consommation d’alcool et la FA ne peut actuellement être ni confirmée ni infirmée, compte-tenu des résultats contradictoires des études de randomisation mendélienne publiées à ce jour. En revanche, chez des patients diagnostiqués avec une FA, la recommandation de s’abstenir d’alcool, résultant en une forte réduction de la consommation, a permis de réduire significativement les récurrences de FA.
Note Générale : Bibliogr. p. 570