Aller au contenu principal

L'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection préservée (HFpEF)

Quoi de neuf ?
Numéros de page :
10 p. / p. 593-602
L’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection du ventricule gauche préservée (HFpEF) est une affection grave dont l’incidence est en constante majoration en relation avec l’augmentation de la prévalence des facteurs de risque de la maladie (obésité, hypertension artérielle, diabète, ...) et du vieillissement de la population. La première difficulté est de poser le diagnostic d’HFpEF. Deux algorithmes basés sur des scores ont été proposés par les Sociétés Européenne (ESC HFA–PEFF score) et Américaine (ACC/AHA H2FpEF score) de Cardiologie afin d’aider le clinicien dans le diagnostic différentiel d’une dyspnée d’effort. Ces algorithmes recherchent l’association de différents signes d’élévation des pressions de remplissage ventriculaire gauche au repos et/ou à l’effort. La prise en charge de l’HFpEF selon les recommandations de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) reste actuellement basée sur le traitement symptomatique par les diurétiques, le traitement des comorbidités, et sur le traitement de l’étiologie sous-jacente si elle est identifiée au terme de la mise au point diagnostique. Le pronostic de cette maladie est péjoratif puisque, jusqu’à présent, aucun traitement n’avait prouvé son efficacité pour tous les phénotypes d’HFpEF dans des études contrôlées. L’algorithme de prise en charge pourrait évoluer prochainement en raison de la publication de l’étude EMPEROR-Preserved qui a démontré l’efficacité de l’empagliflozine, un inhibiteur SGLT2, par une réduction significative du taux de mortalité et d’hospitalisation pour cause cardiaque, indépendamment de la fraction d’éjection du ventricule gauche. Cela dit, de nombreuses études sont en cours dans le domaine, et les perspectives de traitement seront probablement plus ciblées en fonction du phénotype d’HFpEF, car cette entité clinique présente un caractère hétérogène.
Note Générale : Bibliogr. p. 601-602