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Gens des rues
Année de parution :
1994
Collection :
1 vol. (254 p.) : couv. ill. : 18 cm
9782803200092
Né Alfred Guinotte, un auteur verviétois prend la route de Paris pour y publier son premier roman, sous un pseudonyme rappelant ses origines, à savoir Paul Heusy. Avocat, il occupe ses temps libres comme journaliste et homme de lettres. Un coin de la vie de misère (1878) rencontre un certain succès, mais ne remplit pas les ambitions d’un écrivain qui, tout au long de sa vie, voyage aux quatre coins du monde. Docteur en Droit, diplôme obtenu avec grande distinction à l’Université de Liège (1856), inscrit au Barreau de Liège, avocat attaché à l’Université de Liège, il collabore à la Revue trimestrielle, fondée en 1854, et y publie deux nouvelles, Franz Brenner, en 1858, et Louise, l’année suivante. Directeur de la revue liégeoise La Belgique contemporaine, de 1861 à 1862, il édite des chroniques politiques ainsi qu’une saynète, La mariage m’épouvante. Donnant des conférences, engagé dans l’action sociale, il milite notamment en faveur d’un Parlement du Travail avec des représentants élus au scrutin libre et plaide la cause des ouvriers. Avocat-conseil attaché à une firme industrielle française de Bédarieux, de 1875 à 1876, Paul Heusy – il s’était choisi un nom de plume emprunté à la toponymie de sa région natale – quitte l’Hérault pour rejoint Paris, sur le conseil de Félicien Rops, afin de fréquenter les milieux naturalistes. Il y fait des débuts difficiles en tant que journaliste et publie quatre nouvelles dans divers périodiques, compilées dans un premier volume, Un coin de la vie de misère (1878). Évoquant avec force la désolation du monde des mineurs et des quartiers pauvres de la cité de Liège, Paul Heusy annonce, en prenant pour objet le malheur des humbles, le naturalisme littéraire. Un coin de la vie de misère est d’ailleurs considéré comme la première œuvre inspirée de ce style dans la littérature française produite en Wallonie...