Ce que la littérature doit aux femmes
Bulletin : Lire 456 - juin 2017
Numéros de page :
24 p. / p. 30-53
Les grands hommes ont parfois les idées courtes. Ainsi de Diderot qui jugeait que "le petit nombre de femmes de génie fait exception et non pas règle". Petit nombre ? A voir ! Car si les femmes furent longtemps invisibles, méprisées, reléguées dans les marges de l'histoire littéraire, elles ont pourtant su imprimer leur marque face aux vents contraires. On les juge indignes du théâtre, genre classique par excellence ? Elles posent bientôt les jalons de la littérature romanesque. On ne voit en elles que des bas-bleus, tout juste bonnes à céder au sentimentalisme ? Elles donnent leurs lettres de noblesse à la science-fiction, au polar, au fantastique, à la littérature jeunesse. Les premières, elles ont osé prendre à bras-le-corps leur biographie, dire l'oppression de la chair, la volupté du désir. Existe-t-il une littérature "féminine"? C'est discutable. En revanche, il y a bien des femmes qui ont fait la littérature, qui ont su renouveler l'art d'écrire et de concevoir la fiction. De Mme de La Fayette à Jane Austen, de Simone de Beauvoir à Elena Ferrante, voyage au pays des femmes de lettres. Sommaire. 10 livres qui ont tout changé. Entretien avec Dominique Bona. Invisibles femmes de lettres. Des femmes en résistance. Sur un air de romance. Anna Gavalda, l'anti-"chick-lit". Entretien avec Vincent Monadé. 10 auteures à découvrir cet été. Les écrivains du bac, Mme de Staël.