Devoir de prévention : place aux actes !
Bulletin : Alternatives économiques 386 - janvier 2019
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Numéros de page :
pp.40-43
Depuis mars 2017, les sociétés françaises de plus de 5000 salariés doivent établir des plans de vigilance afin d'identifier les risques potentiels que leur activité crée en lien avec l'environnement, la santé et les droits humains. Mais la loi reste assez flou sur le cadre des activités des entreprises, et n'a pas non plus indiqué une date limite claire de rendu des plans. Près de deux ans après le passage de la loi, certains grands groupes n'ont donc pas toujours officiellement dévoilé leurs mesures, et d'autres l'ont fait en ne détaillant pas réellement ce qu'ils comptaient mettre en place. Pour eux, il s'agit de ne pas trop en dévoiler pour ne pas risquer de problèmes sur le plan judiciaire ou vis-à-vis des ONG, sur des pratiques qui seraient jugées limites. Mais plus les mois passent, plus la pression se fait forte de la part d'associations ou d'acteurs de la vie publique, qui souhaitent avoir accès à ces plans de vigilance. Pour Lactalis, Décathlon ou Téléperformance, qui n'ont encore rien rendu, il va être temps de dévoiler au grand jour certaines facettes de leur fonctionnement. Des détails. Pas de chiffres.