La Future loi de programmation menace-t-elle la recherche ?
Bulletin : <>Obs 2886 - février 2020
Numéros de page :
pp.20-21
C'est le président du CNRS Antoine Petit qui a mis le feu aux poudres dans une tribune aux « Echos » en novembre 2019, à l'occasion des 80 ans de cette prestigieuse institution. Délibérément provocateur, il plaidait pour que la loi de programmation de la recherche soit « ambitieuse, inégalitaire, vertueuse et darwinienne »... De quoi alimenter l'anxiété déjà palpable du monde scientifique à l'approche de ce projet de loi, initialement prévu pour être présenté au conseil des ministres en février 2020, mais dont le contenu n'est toujours pas dévoilé, malgré trois rapports censés le nourrir. Depuis lors, le mouvement de contestation n'a cessé de s'amplifier : 55 500 enseignants-chercheurs titulaires à l'université, 71 revues scientifiques, 200 responsables de laboratoire et rnême la Conférence des Présidents du Comité national, émanation des 46 disciplines du CNRS, tous sont mobilisés à des degrés divers contre le risque d'une déconstruction « irréversible » de l'enseignement supérieur et de la recherche. Avis croisés de Christine Musselin, sociologue, directrice de recherche CNRS-Sciences-Po et Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Sommaire. ''Certains y voient un danger pour la liberté académique''. "Cette loi redonnera des moyens financiers à la recherche''.