L'|Ile est un trésor
Bulletin : Lire magazine littéraire 509
Numéros de page :
pp.36-49
À quoi rêvons-nous quand nous rêvons d'îles ? À des vierges métaphoriques aux vertus ceintes d'océan, comme les explorateurs d'antan en leurs imaginaires sexués ? À un ailleurs idéal, édénique, innocent - et qui cessera hélas de l'être dès lors que nous y poserons le pied pour y introduire la rationalité du petit Robinson qui dort en chacun ? À moins que nous ne préférions, comme Cendrars, jeter nos chaussures par-dessus bord, vers leurs rivages, faute de pouvoir les explorer toutes ? L'idée même d'île forme en nos crânes un horizon toujours repoussé, le fantasme d'une vie solitaire ou tribale, en tout cas adéquate au monde. Dans ce dossier, nous avons voulu dévoiler les visages et les usages des îles surgies de la littérature. Rappeler combien, d'Homère à Stevenson, elles invitent à l'aventure. Combien aussi, depuis Platon et son Atlantide, épouvantail politique, elles ont suscité d'utopies ou de contre-utopies. Bien avant que Defoe n'envoie son Robinson dominer la nature sauvage par les pouvoirs de la raison, les îles servaient déjà de laboratoire à idées, de microcosme dont on pourrait tirer des vérités sur l'homme et l'univers... Sommaire. D'Homère à Houellebecq Les possibilités d'une île. Robinsonnades. Ile était une foi en l'humanité. En quête d'idéal. La fabrique des utopies. Écrire sous les cocotiers. Loin des foules continentales. Poésie îlienne. « Et zut à l'hibiscus ». Ces îles qui n'existaient pas. Cap sur l'archipel de l'imaginaire. Plumes insulaires. Des écrivains et des îles. Côté polars. Refuges du crime, repaires des monstres.
Note Générale : Dossier de 8 articles.