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Emploi domestique, le lobby des patrons

01 mai 2021
Numéros de page :
p.20
En France, les employeurs de travailleurs domestiques bénéficient de réductions d'impôts, pour un montant total qui se portait à 4,6 milliards d'euros en 2018 selon la Cour des comptes. Une incitation qui permet de valoriser l'embauche des travailleurs à domicile, plutôt que le travail au noir. Du moins, c'est ce que défendent les pouvoirs publics. Dans les faits, qui fait appel à ces travailleurs ? En 2011, 33 % des personnes appartenant à la catégorie des 10 % les plus riches, contre à peine 7 % chez les 10 % les plus pauvres. Le travail domestique s'adresse surtout aux plus aisés, qui n'ont pas besoin d'aide fiscale, d'autant plus que les services utilisés relèvent souvent du confort et non pas de la nécessité. Certains organismes, dont la Fepem, Fédération des particuliers-employeurs, prennent garde à maintenir ces avantages et agissent comme des lobbys pour l'intérêt des plus riches. Détails. Pas de chiffres.