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Lire, s'évader, résister

Editeur :
Année de parution :
2014
1 vol. (277 p.) : ill., couv. ill. : 24 cm
9782707176400
Contrairement à ce que l'on a coutume de croire, on s'est beaucoup amusé sous la dictature nazie ; et plus le pays s'est enfoncé dans la folie et les massacres, plus les loisirs se sont multipliés, recouvrant de leur clameur les râles des victimes. Le Reich était en effet une société de consommation comme les autres, rêvant des mêmes plaisirs? Est-ce si étonnant, à défaut d'être innocent ? Les loisirs aidaient à supporter l'oppression, tout en permettant d'imposer des normes fascistes sous des dehors divertissants . Faut-il pour autant considérer la culture de masse comme une propagande douce ? Justement, non, et là est tout l'enjeu de ce livre : si la haute culture a bel et bien été mise au pas, le divertissement populaire, précisément parce qu'il n'était pas considéré comme digne d'intérêt, a joui d'une certaine liberté. Il a donc existé, au sein même du IIIe Reich, des romans, journaux, des jeux et des films qui recelaient une critique féroce, mais codée , du régime et qui furent diffusés en masse. Ce livre offre ainsi une lecture totalement inédite du régime nazi en prenant en compte sa dimension infra-politique. Il montre comment les romans policiers, la science-fiction, l'humour ou le sport, mais aussi les films d'aventures ou la culture automobile ont pu être le creuset d'une dissidence voilée, d'une micro-résistance du quotidien qui témoigne d'un autre visage de l'Allemagne sous la dictature hitlérienne.