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Lettres de Paul Claudel à Rosalie Vetch

01 avril 2018
Auteurs
Numéros de page :
pp.165-168
C'est elle, l'héroïne flamboyante de Partage de midi et l'ardente Dona Prouhèze du "Soulier de satin". C'est elle, le grand amour de Paul Claudel, rencontré en 1900 sur le paquebot qui emmenait le jeune consul en Chine, perdu cinq ans plus tard et retrouvé pour quelques instants au début des années vingt. On le savait plus ou moins depuis toujours, malgré le voile épais que la famille avait jeté sur cette aventure dont était née une fille (non reconnue), Louise, que Claudel voit pour la première fois quand elle a 15 ans et qui apprend le nom de son père quand elle en a 28. Gérald Antoine, dans sa biographie "Paul Claudel ou l'enfer du génie", qui fait référence, avait, dès 1988, consacré tout un chapitre à cette révélation qu'eut alors le poète de la femme, pareil à Tristan rencontrant Iseult ou Dante croisant le chemin de Béatrice et Pétrarque celui de Laure. Un choc dont les ondes se propagent à travers toute son oeuvre.