Bulgarie : présidence européenne sous pression
Bulletin : Revue des deux mondes 6
01 juin 2018
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Numéros de page :
pp.146-153
Pour tout pays, la présidence tournante du Conseil des ministres de l'Union européenne, même quelque peu vidée de sa substance depuis le traité de Lisbonne (1), est à la fois un motif de fierté et une source de défis. Cela ne pourrait être plus vrai pour la Bulgarie. Pays membre depuis 2007, la Bulgarie débute cette année avec une présidence dont la préparation fut parsemée d'embûches. Première embûche : le fameux Brexit, qui conduisit l'Union européenne à avancer la présidence d'un semestre en remplacement de celle du Royaume-Uni. Seconde embûche : une crise politique provoquée par la défaite de la candidate du parti au pouvoir aux élections présidentielles bulgares de novembre 2016, qui se termina par la tenue d'élections législatives anticipées le 26 mars 2017. Si la présidence européenne offre une occasion unique pour le pays de se faire mieux connaître, celle-ci braque également les projecteurs sur sa situation depuis son adhésion à l'Union.