Aller au contenu principal
couverture du document

Mensonges et démocratie

01 mars 2013
Numéros de page :
4 p. / p. 126-129
On peut, si l'on veut faire preuve du même cynisme que son principal protagoniste, envisager le quatrième film de Pablo Larrain, « No », sous un angle mercantile et opportuniste. Après tout, beaucoup a été dit, à Cannes, sur l'image vidéo de l'oeuvre, on a un peu oublié que « No » représente un changement majeur dans la filmographie de son auteur : aux longs-métrages beaux, sombres et hiératiques (« Tony Manero », « Santiago 73, post mortem ») succède un récit vif, au ton en apparence léger, pourvu d'un happy end (un peu paradoxal, comme nous le verrons tout à l'heure), le tout chapeauté par une star mondiale (Gael Garcia Bernal).