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Délire et Politique

01 octobre 2011
Numéros de page :
1 p. / p. 21
Ce livre est irritant, irritant parce qu'il nous empêche de l'aimer comme nous aimerions le faire, tant il promet et tant il déçoit. S'il nous rappelle avec raison et bonheur, en ces temps néo-kantiens où sévit un positivisme échevelé, que politique et folie sont des événements qui ne peuvent être pensés l'un sans l'autre, par ailleurs, au revers de cette sympathie qu'il soulève, il déçoit par l'ambition du projet qu'il se propose d'affronter à l'aide de catégories et d'outils qui mériteraient bien souvent d'être un peu plus affinés. La belle écriture et un penchant prononcé pour une poétique de l'archive au rythme de laquelle l'auteure avoue sensuellement et candidement se laisser aller contribuent, à regret, à rendre encore plus incertain le propos de cet ouvrage.