Les trois oeuvres envisagées ici (une biographie, un hommage d'écrivain, un film « documentaire ») sont certes de circonstance et n'ont pas été suscitées par une actualité particulière, mais on ne saurait pour autant les qualifier d'opportunistes. Elles ont chacune ses raisons et sont toutes convaincantes chacune dans son genre, preuves que les commémorations peuvent avoir du bon. Si l'évocation romanesque de Colette Fellous et le film de Thierry et de Chantal Thomas sont dans un registre mémoriel et expriment une dette, Tiphaine Samoyault tient à marquer d'entrée de jeu une césure en assumant l'éloignement, et la situation incontestablement nouvelle, de celle qui, pour des raisons de génération, n'a pas pu rencontrer Roland Barthes.