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″J'en suis venue à voir témoignage et mémoire comme deux termes antinomiques"

01 mars 2016
Numéros de page :
14 p. / p. 246-259
C'est une thèse sur le dessinateur, essayiste et romancier André Rouveyre, placée sous le signe de l'ironie fin-de-siècle, qui fit découvrir à Catherine Coquio la figure de Mécislas Golberg, dont Rouveyre avait illustré un essai d'esthétique : ainsi cette spécialiste du décadentisme s'ouvrit-elle à l'histoire de l'antisémitisme et des mythes raciaux. Le génocide des Tutsi au Rwanda a lieu en 1994, Srebrenica en juillet 1995. Devenue maître de conférences à la Sorbonne, Catherine Coquio co-fonde en 1997 l'AIRCRIGE (Association internationale de recherches sur les crimes contre l'humanité et les génocides) et crée au sein de l'université française un réseau de recherche pluridisciplinaire sur le témoignage, dont résultent "Rwanda : le réel et les récits" (Belin, 2004) ou "L'Enfant et le génocide" (anthologie en collaboration avec Aurélia Kalisky, Robert Laffont, 2007). Elle enseigne aujourd'hui la littérature comparée à l'université Paris-Diderot et vient de publier "Le Mal de vérité, ou l'Utopie de la mémoire" et "La Littérature en suspens. Ecritures de la Shoah : le témoignage et les oeuvres".