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"La détente qui vient dans la saillie", Jean-Christophe Bailly

Bulletin : Europe
01 mars 2019
Auteurs
Numéros de page :
pp.273-278
Dans l'avant-propos à son dernier ouvrage, Jean-Christophe Bailly explique d'abord comment un projet (écrire sur le peintre gallois Thomas Jones) peut rester en jachère, puis, tout en évoquant le plaisir de la notation : « ce temps de la notation qui est sans doute le plus vif et, en tout cas, pmrr mo~ le plus vivement vécu de tout procès d'écriture», il nous dit comment le projet peut être réactualisé à partir d'une lecture ("Austerlitz" de W G. Sebald, par exemple), ou bien à la vision de photographies (celles de Robert Frank sur les mineurs gallois). Et c'est ainsi qu'un faisceau de pistes va se dessiner peu à peu, avec pour fil conducteur le pays de Galles. Le temps est un ami, semble nous dire Bailly, on ne fait rien sans lui. Ce sont donc ces quatre pistes nommées « aventures » qu'il nous propose dans "Saisir" : Thomas Jones, Dylan Thomas, W G. Sebald, le pays du charbon : « Il n'est pas indifférent qu'entre ces tentatives les écarts ne soient pas seulement ceux des époques mais aussi ceux des moyens utilisés : la peinture, la photographie, la poésie, le récit [...], il m'a semblé que la possibilité de ne pas se tenir à l'intérieur d'un seul domaine était une chance, et que les possibilités d'échos et de rebonds, d'un art à l'autre, gagnaient à être multipliés ».