Redécouvrir Robert Mulligan
Bulletin : Positif 715 - septembre 2020
01 septembre 2020
Auteurs
Numéros de page :
pp.92-100, 102-110, 112-117
De Robert Mulligan on se souvient surtout d'une plage et d'un air de Michel Legrand. "Un été 42" reste le plus grand succès de ce cinéaste prolifique et discret. Sa carrière court pourtant de l'après-guerre aux années 1980. Il a abordé le mélodrame, la comédie sentimentale ou le western, traversé par l'âge d'or de la télévision américaine et le Nouvel Hollywood. Directeur d'acteur incomparable, découvreur de talents, il a fait tourner aussi bien Gregory Peck que Rock Hudson, Steve McQueen que Natalie Wood, Richard Gere ou encore Reese Witherspoon. Robert Mulligan a surtout été un admirable chroniqueur de l'Amérique, de ses grands espaces ou de ses petites villes poussiéreuses, des bayous de Louisiane aux tours de Manhattan. Récompensé par un Oscar d'honneur en 20063, l'auteur de "Du silence et des ombres" et de "Daisy Clover" s'est toujours tenu éloigné des flashs et des micros. Il a donné peu d'interviews (nous publions l'une de ses rares prises de parole), aucun ouvrage ne lui a été consacré jusqu'à présent. Douze ans après sa mort, "Positif", qui l'a toujours hautement considéré, revient sur l'un des secrets les mieux gardés de l'histoire du cinéma américain. Sommaire. Robert Mulligan ou le mirage américain. Entre terroir et béton : Robert Mulligan, de la télévision au cinéma. Entretien avec Robert Mulligan : "Je me sens bien sur le plateau : c'est ma salle de gym". "ln between days" : La fin de la jeunesse chez Mulligan. Un monde de traces effacées par le vent : Sur "L'Homme sauvage". Une certaine rencontre : Steve McQueen et Robert Mulligan.