Maïwenn, "ADN"
Bulletin : Positif 717 - novembre 2020
01 novembre 2020
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pp.14-21
Depuis "Pardonnez-moi" (2006), son premier long métrage, le cinéma de cette comédienne passée derrière la caméra ne cesse de nous intriguer. Dès son coup d'essai, Maïwenn a inventé une forme qui pioche dans son autobiographie pour mieux réinventer le réel. Même lorsqu'elle interprète elle-même son double à l'écran, la question de savoir ce qui relève de son vécu s'évanouit dans le traitement de situations auxquelles elle donne une portée universelle, tout en les imprégnant d'un onirisme singulier. C'est particulièrement vrai d'ADN, son cinquième long métrage, entrepris avec un budget modeste en attendant de tourner une production de plus grande ampleur, mais qui est, pour nous, son film le plus abouti à ce jour. Celui où elle passe avec le plus de fluidité de l'intime au collectif, en se plaçant au centre d'un film choral qui, de la France à l'Algérie, cristallise sa quête des origines. D'où l'envie de la rencontrer pour qu'elle nous parle de ses méthodes de travail et de l'évolution de sa mise en scène. Sommaire. Rimmel. La mise en scène, c'est de la manipulation acceptée, entretien avec Maïwenn.