Pierre-François Souyri en a fait la remarque : tandis que le Japon de Meiji avait choisi, pour se décrire, un néologisme d’origine chinoise ("bunmei kaika", « les lumières »), de nos jours la mondialisation est désignée par un terme emprunté à l’anglais ("gurobaru-ka", « globalisation »). Voilà illustrée la place singulière du Japon, pris entre discours eurocentriste et discours postcolonial, sans relever d’aucun. Ni puissance européenne, ni nation colonisée, le Japon a en quelque sorte préféré la rivalité à la soumission et l’identification à l’assimilation. D’où des « échanges » et « transferts » souvent aussi intenses qu’étonnants. Sommaire. Présentation. A qui appartiennent les Grecs ? La philosophie à l’épreuve de l’histoire : la rencontre de Rousseau et du Japon. De Troie à Fukushima, "via" Berlin. Par-delà l’exotisme : lire et traduire Mishima en France. La littérature japonaise : transnationale et transfrontalière, entretien avec Anne Bayard-Sakai. Sur le site Cairn : utiliser la navigation article par article pour consulter l'intégralité du dossier.