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Diffusion du cinéma : colère, résignation, espoir ?

01 avril 2021
Numéros de page :
pp.6-17
Partout on le répète, comme un mantra ou un slogan : la France est le modèle mondial de l'amour du cinéma. Un système de subvention unique en son genre, des règles de financement et de diffusion, et surtout un engouement des spectateurs : un cercle vertueux envié qui bénéficie à toutes les cinématographies, des pays en développement aux États-Unis, en passant par nos voisins européens. Rien ne semblait pouvoir briser ce cycle. L'épidémie de Covid-19 en a montré la fragilité : il tournait si bien que les pouvoirs publics n'ont jamais estimé prioritaire de le protéger! Les professionnels n'avaient aucune raison d'anticiper le danger. La production s'est maintenue, tant bien que mal, pendant la crise sanitaire. La diffusion des films a parfois trouvé des palliatifs "distanciels", équivalents pour certains au baiser de la mort. D'énormes incertitudes pèsent sur la distribution et l'exploitation cinématographiques - même si l'espoir subsiste, conforté par les bons chiffres de fréquentation des quelques mois d'ouverture des salles en 2020. Environ une fois par décennie, nous consacrons un dossier à ces secteurs essentiels souvent ignorés du grand public comme des cinéphiles, mais dont dépend aussi une publication comme la nôtre. Il nous a semblé opportun, un an après le début du premier confinement, de faire le point sur ces activités touchées par la crise sanitaire, en y adjoignant notre inquiétude sur l'enseignement du cinéma et l'éducation des futures générations de spectateurs, domaine dans lequel notre pays est aussi pionnier. Sommaire. "Dès que l'offre sera là, ça va redémarrer !" : table de ronde de distributeurs français. Ciné die : les salles de cinéma sous Covid-19. Enseignement du cinéma : réforme du lycée, bilan provisoire.