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"Maigret", Patrice Leconte

Bulletin : Positif 733
01 mars 2022
Numéros de page :
pp.30-31
Cela faisait une dizaine d'années que "Positif" n'avait pas donné un espace conséquent à la critique d'un film de Patrice Leconte, précisément depuis "Voir la mer", en mai 2011. Avec l'adaptation du roman de Georges Simenon, "Maigret et la jeune Morte" (1954), le réalisateur retrouve les sommets de son cinéma, notamment celui de "Monsieur Hire" (1989). Les grincheux diront que Leconte assure avec conservatisme une production qui semble imparable sur le papier : Gérard Depardieu dans le rôle-titre d'un des plus célèbres et populaires commissaires de la littérature policière, de la télévision et du cinéma, le retour à la France des Trente Glorieuses pour satisfaire les cinéphiles issus du baby-boom auquel appartient Leconte, etc. Ces ronchons en seront pour leurs frais tant le style et l'émotion suscités par la mise en scène échappent à l'académisme et aux idées préconçues.