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Dino Risi, la subversion par le rire

01 janvier 2021
Numéros de page :
pp.88-111
La Cinémathèque française propose ce mois-ci, une rétrospective Dino Risi. C'est l'aboutissement de la consécration d'un auteur qui fut, de son vivant, souvent négligé. Dans son propre pays, la critique de gauche, très influente, voyait dans la comédie italienne un dévoiement du néoréalisme et, conduite par Guido Aristarco, le bien nommé, rejetait les oeuvres de Germi, Monicelli, Lattuada, Comencini, Scola et Risi lui-même, du moins celles qui relevaient du comique. Elle refusait l'idée que le rire aidait à corriger les moeurs. La critique conservatrice, de son côté, privilégiait les grands noms (et ils l'étaient !), Visconti, Antonioni, Fellini, Rosi, Pasolini, l'art noble qui trustait les récompenses dans les festivals. Et lorsque, par exception, Pietro Germi partagea la Palme d'or pour "Ces messieurs-dames" (Signore e signori") avec "Un homme et une femme" de Claude Lelouch en 1966, il fut accueilli par une bronca de l' "establishment" cannois. Sommaire. Distractions. Le vide et le double : Trilogie sombre de Dino Risi (et un codicille). Un regard sur l'Histoire. Sept pattes risiennes. Argentine. "Jusqu'au bout avec Dino Risi". Risi a casa.