1830-1954, la colonisation en procès
Bulletin : L'Histoire. Les collections avril juin 2022
01 avril 2022
Numéros de page :
pp.12-55
Mettant fin à trois siècles de présence ottomane, l’interminable conquête de l’Algérie par la France se fait dans la violence. A l’occupation militaire, et son lot de massacres et de famines, succède une dépossession foncière massive des Algériens, non sans résistance de ces derniers. L’ordre colonial transforme les Algériens en "musulmans", les distinguant des citoyens : Français, migrants européens et Juifs. Ce régime de séparation imprègne tous les pans de la vie sociale et politique. Les deux guerres mondiales posent la question de l’assimilation des Algériens morts pour la France, tandis que l’entre-deux-guerres voit l’essor du nationalisme. Pourtant, il faut attendre dix ans, après la répression brutale des insurrections du 8 mai 1945, pour que s’enclenche la marche vers l’indépendance. Sommaire. Algérie coloniale, une société d'apartheid ? Une ségrégation sournoise. Sous les Ottomans, une première colonisation ? L'Etat et les colons : la grande ruée sur les terres. Criquets, famine et choléra : 1867, l'année de la mort. Des "écoles-gourbis" pour les musulmans. Les lanceurs d'alerte. Les Juifs, des Algériens (pas) comme les autres. Sétif, 1945, l'acte I de la rébellion. Ferhat Abbas, le rêve brisé de l'assimilation. Messali Hadj, le père du nationalisme.