Sous les Ottomans, un modèle d'empire ?
01 juillet 2022
Numéros de page :
pp.42-79
L’Empire ottoman fondé en 1299 est singulier à plus d’un titre. A son apogée au XVIe siècle, il s’étend des Balkans au Yémen et du Caucase au Maghreb. On y parle une centaine de langues et l’administration manie aussi bien le turc que l’arabe, le grec ou le persan. Sur cet immense territoire, il a permis la coexistence des communautés et des minorités, même si celles-ci étaient dominées par les musulmans. Tout-puissant, le sultan ajoute à son pouvoir temporel le pouvoir spirituel, puisqu’il est aussi calife. A partir de la fin du XVIIIe siècle, conscient de ses faiblesses dans les domaines militaires et économiques, l’empire sous la coupe de l’Occident se modernise. La politique des grandes puissances tout comme les nationalismes contribuent à son déclin. Sommaire. Le pouvoir ottoman : seul le sultan compte ! 1789 : Selim III, centre du monde. Le grand vizir de la Porte. L’océan Indien, une mer ottomane ? 1683 : aux portes de Vienne. Qui a peur des buveurs de café ? Istanbul, la ville-monde entre deux continents. Edhem Eldem : « L’histoire ottomane n’est pas le monopole des Turcs ». Berlin-Bagdad par le train. « L’homme malade de l’Europe ». Au Maghreb, un héritage très familier.