C’est à Uruk, dans le sud de la Mésopotamie, qu’apparaît, au IVe millénaire avant notre ère, l’écriture, née des besoins d’une ville de plus de 250 hectares abritant des dizaines de milliers d’habitants. Le modèle urukien, avec ses temples, sa bureaucratie et ses palais, s’impose dans tout le Croissant fertile avant de laisser place, vers 2500 avant notre ère, à un ensemble de cités-États concurrentes. Vint ensuite le temps des empires, à vocation universelle. Ce monde est composite et bilingue : on y parle le sumérien, une langue très isolée, et l’akkadien, un rameau du groupe sémitique. Sumériens et Akkadiens partagent une même écriture, le cunéiforme, un même panthéon, aux divinités innombrables, et des mythes fameux, comme celui de Gilgamesh, dont l’Épopée imprègne tout le Proche-Orient. Sommaire. D'Uruk à Babylone. Comment naissent les Etats. Jean Bottéro : « L’écriture est une révolution de l’esprit ». Les leçons de sagesse de Gilgamesh. Le panthéon. Mathématiques à la babylonienne.