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Géricault et la fierté du cheval

Bulletin : Europe 1145
01 septembre 2024
Auteurs
Numéros de page :
pp.277-280
Au Salon de 1812, David n'a rien exposé. Directeur de l'Académie de France à Rome, Lethière a envoyé une scène qui rappelle l'inspiration révolutionnaire - Brutus l'Ancien fait décapiter sous ses yeux ses deux fils -, tandis que Girodet revient à la Tradition avec une Vierge que la critique compare à Raphaël. Gros a donné deux grandes toiles qui se font écho : l'une historique montre François Ier accompagnant Charles-Quint à la basilique de Saint-Denis ; l'autre, contemporaine, réunit Napoléon et l'Empereur d'Autriche en Moravie. Il expose également un portrait équestre de Murat en roi de Naples chamarré. Non loin est accroché un autre portrait équestre, par un jeune peintre inconnu. C'est un officier de chasseurs saisi en pleine bataille par Théodore Géricault qui, pour son apparition au Salon à 21 ans, soutient la comparaison avec un des maîtres du moment.