Deux ouvrages passionnants explorent les mécanismes de la folie meurtrière. L'un relate la thérapie suivie par un jeune assassin, le deuxième regroupe des témoignages écrits par des criminels.

Chaque mois, "Lire" donne la parole à un écrivain pour qu'il nous ouvre les portes de sa réalité. Ce mois-ci : Colum McCann, auteur irlandais à succès de "Danseur", "Zoli" ou "Et que le vaste monde poursuive sa course folle", qui a fondé l'an passé l'association Narrative 4, pour encourager le rapprochement entre les peuples par l'écriture.

Quel esprit anime le voyageur ? L'exotisme est-il forcément ailleurs ? A l'heure du tourisme de masse, l'écrivain et l'historien répondent, en s'appuyant sur quelques maximes célèbres.

Chercheur d'or, reporter, militant révolutionnaire, marin, l'écrivain californien a ouvert la littérature américaine aux grands espaces. Jack London a nourri de ses expériences une oeuvre engagée. Mort à quarante ans, il a écrit quelque cinquante romans dont les chefs-d'oeuvre "Martin Eden" ou "L'Appel de la forêt".

Entre thriller et récit, la romancière évoque avec beaucoup de subtilité toutes les stratégies mises en place par un être humain confronté à la peur, à la mort et à l'abandon.

Lorsqu'il n'est pas dans son appartement parisien ou en escapade autour du monde, l'auteur de "Peste & Choléra" vient travailler dans les locaux de la MEET dont il est le directeur littéraire. Découverte de cet antre à Saint-Nazaire, axé sur les littératures du monde. Entre deux verres de vin de Loire.

Les confessions d'un historien, dont l'humour, les qualités de conteur et d'écriture égrènent avec bonheur souvenirs d'enfance, engagement militant et carrière d'envergure.

Tué à l'ennemi en septembre 1914, Péguy, écrivain engagé, dreyfusard et socialiste, puis nationaliste, fut entre sainteté et amertume, un polémiste redoutable, un poète méconnu, un penseur énergumène enfin, convaincu que "tout ce qui élève unit".

Chaque mois, "Lire" donne la parole à un écrivain pour qu'il nous ouvre les portes de sa réalité. Ce mois-ci : Ma Jian, dissident chinois désormais installé à Londres, dont les oeuvres satiriques épinglent les mensonges de Pékin. Dans "La Route sombre", il dénonce avec virulence les conséquences sanglantes et dramatiques du strict contrôle des naissances dans les campagnes chinoises.

En Guinée-Bissau, le guitariste d'un groupe célèbre des années 1970 vivote et se souvient. Par son goût de l'exploration, son style remarquable et sa curiosité, le romancier a fait l'unanimité.

Si ce numéro de septembre 2014 est consacré à la rentrée française, "Lire" n'oublie pas de s'ouvrir au monde : vous pourrez retrouver dès octobre notre sélection des meilleurs titres de l'automne. En attendant, voilà déjà un bref aperçu des titres à ne (surtout) pas rater...

Dans cette approche de l'oeuvre de Kafka, l'auteur sonde les textes et livre une analyse très fine de l'écrivain tchèque, de son style et de ses relations avec ses proches.

Un commercial décide de tout larguer et se lance sur les routes à la recherche de ses racines. Passionnant réquisitoire contre l'intolérance, ce livre érudit sans pédanterie se lit avec plaisir.

Philosophe, spécialiste du siècle des Lumières, auteure des "Passions intellectuelles", Elisabeth Badinter s'est engagée dans de nombreux combats qui forcent l'admiration : en faveur de la laïcité, de la liberté d'expression, de l'école... Des combats plus que jamais nécessaires. Cette femme lumineuse, posée, au parler franc, n'hésite pas à sortir de sa réserve lorsqu'elle estime que ses contemporains font "fausse route", pour reprendre le titre de l'un de ses plus fameux ouvrages dans lequel elle jugeait sévèrement les dérives de celles qui prétendent défendre les femmes.

Passionné d'histoire de France et ex-hockeyeur professionnel, le jeune François-Henri Désérable livre un premier roman étonnant sur le mathématicien Evariste Galois. Portrait d'un roi du patin.

Des années 1960 jusqu'à ce tragique 7 janvier 2015, de « Hara-Kiri » à « Charlie Hebdo », des trublions dotés d'humour et de crayons ont repoussé les limites du rire, du bon goût dans une France corsetée par les interdits et le conformisme. Des provocations comme des pavés dans la mare de la bienséance, brocardant tous les pouvoirs - politique, religieux - sur fond de libération sexuelle. Retour sur plus de cinquante ans de création qui ont marqué l'évolution de la société française et de ses moeurs.

Dans ce roman d'anticipation, l'auteur islandais dépeint un monde totalement bouleversé, où l'on peut prévoir l'avenir et trouver son double programmé. Un regard prospectif pour mieux interroger notre présent. Prémonitoire ?

Chaque mois, "Lire" donne la parole à un écrivain pour qu'il nous ouvre les portes de sa réalité. Ce mois-ci : Ali ai-Muqri, romancier yéménite déjà nommé pour l'Arab Booker Prize avec "Le Beau Juif". Dans "Femme interdite", cet intellectuel maintes fois menacé dénonce le sort fait aux femmes de son pays, soumises au joug des traditions et de la religion. Et, avec elles, l'hypocrisie d'une société en proie au doute et à la frustration.

Revenu dans la capitale grecque après de nombreuses années passées à Paris, l'écrivain habite dans le quartier Kolonaki. Récemment installé dans son appartement donnant sur un petit jardin, Vassilis Alexakis a préféré nous montrer la ville loin du tourisme de masse. Du côté d'Exarcheia où la vie continue malgré la crise, les sites alternatifs offrent spectacles et lieux de rencontre.

Ces deux écrivains ont mis leur plume au service de la liberté.

Trois ans après avoir reçu le prix Goncourt pour "Le Sermon sur la chute de Rome", l'écrivain corse revient avec "Le Principe", roman bref et singulier autour de la figure du physicien allemand Werner Heisenberg et de son principe d'incertitude. Où il sera question de physique quantique, d'incomplétude et de poésie.

Epousant aussi l'histoire du XXe siècle, ce récit retrace la vie d'un couple dont le combat mené contre les responsables nazis et en mémoire des victimes de la Shoah force l'admiration.