Beethoven a commencé à écrire la musique du Egmont de Goethe en automne 1809. L'expérience récente du siège de Vienne par Napoléon, l'insurrection des espagnols contre le peuple français, et la méfiance de l'oppresseur lui inspirèrent cette musique dans laquelle le drame se développe autour de la vision de la Guerre de Libération. Beethoven était devenu un ardent admirateur de Goethe. Son Egmont se distingue par une grande émotion dramatique dans le style, par des idées musicales très unifiées et une volonté absolue de créer une sorte de triomphe de la liberté. (Electre)

"Ce n'est que maintenant que j'ai appris à bien composer des quatuors" : Ainsi s'exprime Beethoven en 1801, alors qu'il vient de terminer son premier recueil de quatuors à cordes à l'âge plutôt avancé de 30 ans : la concurrence de Haydn et de Mozart devait être écrasante pour le jeune compositeur. Mais ces six Quatuors op.18, qui lui coûtèrent tant d'efforts et de remaniements, témoignent déjà d'audace et d'originalité, depuis les échos dramatiques du Roméo et Juliette de Shakespeare dans le n°1 jusqu'à l'étonnant finale programmatique du n°6, "La Malinconia".

Saluée à sa parution en 2003 par une presse unanime (Diapason d'or, Choc et 4 Clés de Télérama...) cette intégrale des Sonates de Beethoven a détrôné bon nombre d'interprétations jusqu'ici incontournables. Elle est devenue la version de référence moderne du cycle de Beethoven. (Electre)

C'est à la veille de son quarante-troisième anniversaire que Beethoven connut son grand moment de gloire. Au pupitre de la Redoutensaal de l'université de Vienne, il dirigeait ce soir-là un spectaculaire Charity-Event, avec une pléiade de stars triées sur le volet. Le succès, en ce 8 décembre 1813, fut si monumental qu'il fallut redonner le concert quatre jours plus tard. Pour l'occasion, Beethoven avait pris à son bord un spécialiste ès divertissements : Johann Nepomuk Maelzel, "Mécanicien de cour" de son état et touche-à-tout de génie. De la fin de l'été jusqu'à l'automne 1813, Beethoven, assisté de Maelzel, fut occupé à la composition de La Victoire de Wellington. La Septième symphonie de Beethoven avait presque eu le temps de prendre de la patine, tant elle avait attendu avant sa création triomphale : bien que portant un numéro d'opus postérieur à La Victoire de Wellington, elle fut composée presque deux ans auparavant, de l'automne 1811 au printemps 1812. Sa carrière n'en fut que plus éclatante. (Electre)

Ignaz Friedman, Severin Eisenberger et Ignace Tiegerman sont trois maîtres de la musique de Chopin. Arbiter nous présente des enregistrements des années 20/30 pour les deux premiers, et 50/60 pour le dernier, ainsi qu'une pièce de Tiegerman enregistrée par Henri Barda en 1998. L'album s'accompagne d'interviews et témoignages de Nikita Magaloff ou bien Andres Segovia. (Electre)

Le film raconte l'histoire vraie du père de l'actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir contraint et forcé le Roi George VI. Considéré inapte, fragile et incapable de s'exprimer en public, George VI retrouvera la confiance grâce au soutien indéfectible de sa femme et surmontera ses peurs grâce à un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles. Sa voix retrouvée, il réussira à convaincre le peuple anglais de déclarer la guerre à Hitler.

Cet enregistrement live des Métamorphoses de Strauss et de la Symphonie Héroïque de Beethoven signe la naissance au disque du Sinfonia Grange au Lac : un orchestre créé en juillet 2018, à l'occasion des Rencontres Musicales d'Evian, prestigieux festival créé par Mstislav Rostropovitch en 1985 et ressuscité depuis 2014. Ambassadeur musical destiné à faire rayonner mondialement l'excellence du lieu, le Sinfonia Grange au Lac est constitué de musiciens issus des plus grandes phalanges européennes mais également de groupes constitués, comme le Trio Karénine ou le Quatuor bène. Coup de génie : avoir pu s'attacher les services d'Esa-Pekka Salonen. Le génial Finlandais s'est passionné pour le projet, a vérifié un par un la liste des membres ; il confiait à Diapason : "Notre travail commun m'a fait comprendre ce qui avait guidé Claudio Abbado quand il a créé l'Orchestre du Festival de Lucerne : le plaisir de travailler avec des musiciens choisis, et de faire de la musique avec une grande fraîcheur." (Electre)

Forts du succès des deux premiers opus de leur cycle consacré aux sonates pour violon et piano de Beethoven (Alpha 240, Diapason d'or de l'année, et Alpha 407), Lorenzo Gatto et Julien Libeer terminent ici cette intégrale en enregistrant quatre sonates. Composées entre 1797 et 1801, ces sonates sont dédiées à l'empereur Alexandre Ier de Russie, sauf la Sonate n°3, que Beethoven dédie à son maître, Antonio Salieri. Le sens de la mélodie et du tempo des deux artistes fait merveille dans ces pages qu'ils ont enregistrées dans le cadre idéal de la Salle de Musique de La Chaux de Fonds en Suisse et du Studio Flagey de Bruxelles. (Electre)