"Colorado Train" est une bd qui fout bien les chocottes. Les auteurs nous expliquent comment ils s’y sont pris.

C'est dans les bureaux privés du Bon Marché, quelques jours avant l'ouverture de son exposition "Mignonisme", que Philippe Katrine nous a accordé une bonne heure pour parler de cet événement à venir et de son livre aux éditions Hélium...

Sans faire de vagues, François Ravard impose patiemment son style, que ce soit comme auteur de BD - souvent chez Futuropolis -, aquarelliste ou dessinateur d'humour pour "Fluide glacial". Nous l'avons rencontré dans les locaux de Flammarion à l'occasion du lancement de sa première série jeunesse, "Clovis et Oups".

Il fallait être clairvoyant et curieux pour suivre toute la production graphique d'Armel Gaulme. Fort heureusement, le bien nommé livre "Dans l'atelier d'Armel Gaulme", paru aux éditions Caurette, nous permet de tout savoir sur l'auteur et sa création. Rempli de travaux imprimés et inédits, ce recueil est une mine d'or pour ceux qui aiment le dessin...

Si nous avons fini par nous lier d'amitié à force de festivals et autres conférences de presse avec Daniel Couvreur, un éminent journaliste du "Soir" dans le domaine de la bande dessinée et de l'architecture, jamais je ne me serais imaginé l'interroger pour un scénario de BD. Celui écrit au sujet du "Faux Soir" avec son ami Denis Lapière étant "fort réussi'', comme diraient nos amis belges, il m'était difficile de passer outre. J'en ai profité pour parler de sa monographie sur Hubinon et de ses récents commissariats dans le domaine.

Comme beaucoup de gens de ma génération, géographiquement éloigné des salles de théâtre, c'est dans le film "Merci la vie" que j'ai découvert Anouk Grlnberg. C'était en 1991 ! Même si elle a tourné deux autres films avec Bertrand Blier, c'est surtout sur les planches qu'elle s'exprime le plus, et ce, depuis ses treize ans. Ce que nous ignorions, c'est ce travail de plasticienne commencé là encore très tôt. Un livre édité chez Actes Sud nous permet d'accéder à ce monde très habité. Installée au frais dans son jardin de la banlieue parisienne, la peintre s'est confiée.

Pour mener à bien la première grande rétrospective de Sam Szafran (1934-2019) sur le sol français, il faut compter sur ce duo de femmes composé de Julia Drost, directrice de recherche au Centre allemand d'histoire de l'art à Paris, et Sophie Eloy, responsable de la documentation, de la bibliothèque, des archives et de la recherche au musée de l'Orangerie. Toutes deux évoquent avec nous les préparatifs de cette exposition que les institutions auraient pu et dû organiser de son vivant

Difficile de trouver les bons mots pour d écrire la relation que j'entretiens avec Gérard Garouste. Nous nous sommes apprivoisés au fil de nos rencontres pour parler de son art ou de son action pour l'association La Source, qu'il a créée en 1991 pour venir en aide aux enfants en difficulté. J'ai tout de suite été séduit par sa gentillesse, sa générosité tant sur le plan humain que professionnel, son humour, ses vêtements "à l'ancienne" que lui seul porte, son cartable en cuir, ses différents chapeaux, sa canne...

Jean Jullien s'est fait connaitre sur Instagram, où il a longtemps posté uhe image par jour. Ces images directes et drôles évoquant la vie quotidienne et l'actualité ont attiré de p lus en plus de monde. jusqu'à dépasser le million de "followers". Son art s'est aujourd'hui déplacé vers d'autres domaines, dont la peinture, l'habillement, les objets 3D, les affiches, le livre de jeunesse... Une superbe monographie exhaustive chez Phaidon revient sur cet incroyable parcours.

Plus rien ne semble arrêter Mathieu Dufois et ses univers oniriques qui flirtent souvent avec le cinéma. Découvert à Paréidolie de Marseille, puis au Drawing Lab de Paris. le travail de cet artiste n'a de cesse de me fasciner et j'ai hâte de découvrir sa « prise de pouvoir » de la Drawing House.

Après un lycée artistique, Gabriella Giandelli s'inscrit dans une école de bande dessinée à Milan avant d'étudier dans une école de cinéma. Travailler en équipe se révélant vite peu compatible avec sa manière de fonctionner, elle décide, après deux courts-métrages, de raconter ses histoires non pas sur pellicule, mais sur des planches de BD. De passage à Paris pour une exposition à la galerie Martel autour de ses dessins sur l'Australie et juste avant une rétrospective au Cartoonmuseum, l'autrice a bien voulu revenir avec nous sur un parcours atypique...

Miles et moi, c'est une longue histoire d'amour depuis près de trente ans. Je l'ai connu à son arrivée à Paris et j'ai un souvenir très précis de son atelier situé près de Bastille où j'ai eu la chance de compulser ses magnifiques originaux extraits de "Manhattan Transfer". Cette longue amitié m'a permis d'être témoin de l'affirmation de son trait et de son envie de toucher à tous les domaines artistiques et, surtout, d'entendre ses progrès en français.

Nous ne nous connaissions ni d'Adam d'Eve avant de nous rencontrer en cette journée ensoleillée de juin à son domicile tourangeau. Pour autant, cette entrevue avec Yvan Pommaux, initiée par Benoit Marchon, a commencé tambour battant autour d'un bon déjeuner, préparé par l'hôte du jour.

Nous attendons l'exposition "Art brut et bande dessinée" avec impatience. Avant de la découvrir à la Collection de l'art brut de Lausanne, nous avons interrogé son commissaire, Erwin Dejasse, chercheur à l'Université libre de Bruxelles.

Joël Person, c'est une boule d'énergie, un personnage au parcours atypique et un accro du dessin ! C'est aussi un environnement singulier avec cet atelier d'artiste magnifique au pied de la butte Montmartre avec, s'il vous plaît, une superbe vue sur le Sacré-Coeur ! Autour de lui, des souvenirs de sa famille (la baignoire de sa grand-mère, un cheval Tang que son grand-père a acheté quand il était pilote au port de Shanghai, protégé dans une vitrine), des fusains ou ce qu'il en reste, des piles de carnets de croquis, des dessins représentant des musiciens...

Notre relation avec Olivier Grenson se compte avec les rides que nos visages portent. C'est dire ! En dehors de son incroyable générosité et gentillesse, ce que j'aime tout particulièrement chez lui, c'est sa capacité à être l'auteur de très beaux albums, ce qui m'évite de lui mentir au nom de notre amitié quand ils sortent en librairie et que je suis amené à le croiser. Croyez-moi, c'est précieux et cela ne vaut pas pour tous... Avec son "Partage des mondes", Olivier nous entraîne dans un très beau conte [qui soit dit en passant m'a fait chialer...] où il place beaucoup de ses obsessions...

Évoquer Bédu, c'est parler à l'enfance, c'est se souvenir des conseils du Petit Prof, c'est voyager avec Ali Béber, c'est entrer dans des mondes imaginaires avec Hugo, son ours Biscoto et cette petite bestiole volante, Narcisse... grâce au journal "Tintin" que je recevais chaque semaine à la maison. Alors forcément, quand l'homme est assis en face de vous, prêt à répondre à vos questions, cela vous fait comme des picotements dans le ventre.

Si Robert Crumb a choisi le soleil de l'Hérault il y a une trentaine d'années, c'est sous la grisaille de Paris que son collègue ès-Presse libre des sixties Gilbert Shelton a préféré établir ses pénates. Figure emblématique d'une certaine Amérique contestataire, le dessinateur texan partage son temps entre le dessin, la musique et l'étude du dictionnaire franco-anglais, de loin, avec une longue-vue par temps de brouillard.

Son parcours est un roman aveç des hauts et des bas, dont l'auteur ne se cache d'ailleurs pas. A l'occasion d'une belle monographie truffée d'anecdotes, l'auteur se confie.

S'il était présent au générique d'"Aquarica", c'était comme scénariste. Le décès de son complice Benoît Sokal l'a obligé à reprendre ses pinceaux.

C'est à son domicile parisien, avec une vue magnifique sur les toits et les monuments parisiens, que nous avons retrouvé la réalisatrice Diane Kurys. La raison de cette rencontre était double: parler de son film culte Diabolo menthe et de son adaptation en bande dessinée, quarante-cinq ans après, par la talentueuse dessinatrice Cathy Karsenty.

Dans les années 80, Mezzo était bassiste du groupe Silence Hôpital avant de se consacrer principalement au dessin. C'est à cette époque qu'il rencontre Jean-Michel Dupont, alors journaliste au magazine "Rock", aujourd'hui disparu. Une amitié commence, ponctuée de projets et de collaborations, mais ce n'est que trente ans plus tard, en 2014, qu'ils signent ensemble leur première bande dessinée, "Love in Vain", avec le succès que l'on connaît. Huit ans plus tard, ils récidivent avec "Kiss the Sky", portrait intime de Jimi Hendrix dont le premier volume sort le 19 octobre 2022.

Avec "Le Serpent et le Coyote", le duo Matz et Philippe Xavier passe, de notre point de vue, un cap dans leur collaboration déjà riche sur la série "Tango". Une plus forte pagination leur permet de développer en profondeur la psychologie de leurs personnages et, surtout, de pouvoir se permettre lus de respirations graphiques. Une bonne chose au vu de la complexité du scénario de ce one-shot et des paysages évoqués, à savoir l'Ouest américain dans tout ce qu'il a de grandiose. Philippe Xavier nous a reçu à son domicile bruxellois pour nous en dire plus...

A l'occasion de la très attendue exposition "Modernités suisses (1890-1914)" au musée d'Orsay, nous avons posé quelques questions à sa co-commissaire, Sylvie Patry, directrice de la conservation et des collections du musée.

La légende dit que, enfant, il dessinait sur le sable, faute de crayons et de papier. Depuis, le Congolais Chéri Samba peut s'offrir papier, crayons et toiles grâce à la vente de son travail. Retour sur une success-story à l'africaine, née dans les ateliers d'enseignes publicitaires, à Kinshasa, et qui a émergé dans les pages du journal "Actuel" et aux "Magiciens de la terre", première grande exposition d'art contemporain réellement internationale, organisée au Centre Pompidou et à la Villette en 1989. Nous l'avons interviewé alors qu'il exposait à !a galerie MAGNIN-A en septembre dernier.

Bientôt retraité - c'est programmé pour octobre -, Philippe Dana revient de manière très originale sur sa mythique émission, "Ça cartoon", sur Canal+, et sur les personnages qui y sont passés. Son livre, qui mélange fiction et réalité, plaira aux générations autrefois rivées, tous les dimanches soir, devant leur petit écran pour s'émouvoir et rire des "bêtises" des Looney Toons...

Voutch nous fait rire depuis 1997, année de son premier livre autoédité, suivi par d'autres albums au Cherche Midi, reprenant peu ou prou ses parutions en presse. Et s'il nous fait glousser pour ses bons mots et son regard caustique sur la société, il nous enchante aussi par ses dessins. Son trait, ses couleurs, ses compositions et la qualité de ses détails font tout le talent de cet ancien publicitaire à l'humour décapant. C'est avec un immense plaisir que nous l'accueillons dans nos pages.

Hasard de la vie ? Peu après avoir obtenu ses coordonnées grâce à mon ami bédéiste Tom Tirabosco, j'apprenais que Georges Schwizgebel exposait son dernier travail, "Le Journal de Darwin", à la galerie Papier Gras à Genève. L'occasion de rejoindre la capitale helvète pour rendre visite à cette figure du cinéma d'animation... Sur place, je découvre qu'un livre lui était consacré. Un alignement de planètes (ou de celluloïds) propice à l'évocation d'une carrière et d'un talent pleins de rigueur et de finesse.

Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais imaginé pouvoir réunir le même jour à la même heure ces trois monstres du cinéma et des arts. L'actualité m'a bien aidé : Marc Caro signe le scénario du tome 2 de "Tremen" (Dargaud) pour le dessinateur Pim Bos. Jan Kounen coécrit celui de "La Tour" (Glénat) avec Omar Ladgham, et Patrice Leconte réalise celui de "Deux passantes dans la nuit" (Grand Angle) avec Jérôme Tonnerre et Alexandre Coutelis au dessin, sans oublier son projet d'adaptation au cinéma des "Bijoux de la Castafiore".

Ever Meulen est l'archétype même de ces créateurs d'univers qui ignorent combien ils fascinent les autres auteurs par son travail, sa longévité, son imagination, son originalité. Cela va de François Avril à Chris Ware. C'est donc avec grand plaisir que nous nous sommes glissés dans son antre bruxellois pour évoquer son actualité "Brussels", un carnet de croquis dans la collection Louis Vuitton Travel Book...