Ne sachant plus trop si un voyage en Angleterre était possible en raison des conditions sanitaires, qui n'ont visiblement pas empêché les Anglais de revenir en force dans leurs stades lors de l'Euro, c'est par Internet que nous avons joint Posy Simmonds pour revenir sur son parcours et évoquer les deux expositions rétrospectives qui lui sont consacrées à Bâle et Blois. "Petit bouquet" (signification de Posy) s'est prêtée au jeu de bonne grâce...

Edmond Baudoin, bientôt quatre-vingts ans, nous a ouvert les portes de son atelier parisien au début de l'été, juste avant de retourner dans son village natal retrouver ses amis d'enfance et discuter de la vie qui passe. Pendant près de trois heures inoubliables, nous avons conversé sur son bouleversant "Les Fleurs de cimetière". Un ouvrage testamentaire et qui nous a procuré beaucoup d'émotions.

Elene Usdin vit déjà sa troisième vie en tant qu'autrice. La première, elle la pratique comme illustratrice pour la presse et le livre jeunesse ("Télérama", Le Seuil, Actes Sud...) au sortir des Arts déco de Paris (section graphisme et image animée). La seconde sera la photographie : elle immortalise notamment un quartier de Detroit en pleine reconstruction ou des portraits d'adolescents. La troisième est récente et elle nous passionne au plus haut point car elle fait de nouveau appel au dessin, puisqu'il s'agit d'une bande dessinée.

Alors qu'il était sur les dernières préparations de son exposition rétrospective au musée MORE situé à Gorssel, au nord des Pays-Bas, pour laquelle il réfléchit à un mur peint sur deux étages, Pat Andrea nous a reçus dans son atelier en banlieue parisienne. L'occasion d'évoquer avec lui une carrière bien fournie...

En pleine préparation du prochain film de Jean-Jacques Annaud sur l'incendie de Notre-Dame, dont le tournage est prévu en mars 2021 et la sortie en 2022, Jean Rabasse a pris le temps de nous recevoir dans les bureaux loués, pour l'occasion, à deux pas de la cathédrale. Il revient sur son travail de chef décorateur qui lui a déjà valu deux César et des collaborations dans le monde entier. Une rencontre avec Frédéric Bosser.

Avec ses best-sellers "L'Amoureux", "Princesses oubliées ou inconnues", "Cyrano", "Alice au pays des merveilles" et, plus récemment, "Les Riches Heures de Jacominus Gainsborough", Rébecca Dautremer est devenue une sommité du secteur jeunesse. A 49 ans, cette diplômée des Arts déco de Paris cherche sans cesse à repousser ses limites tout en gardant la fraîcheur et l'enthousiasme de ses débuts. Elle vient de s'attaquer à un chef-d'oeuvre de la littérature, "Des souris et des hommes", de John Steinbeck.

Jacques de Loustal est un des habitués de nos pages. Normal, vu son talent et son énorme activité dans le domaine de l'édition. Cette fois-ci, il nous raconte son dernier livre de dessins de voyages, "Aux antipodes", publié à la Table ronde, une série d'illustrations sur les Cartes postales d'Henry L.-M. Levet et sa collaboration sur les panneaux des autoroutes Paris-Rhin-Rhône. Mais surtout son goût de l'ailleurs...

Marion Fayolle fait partie des auteurs dont on peut relire régulièrement les livres. Peut-être parce que, à chaque fois, on y trouve quelque chose de nouveau. Peut-être aussi parce que chacune de ses créations apporte une réflexion sur le monde, et pas seulement un tombereau de réponses toutes faites à des questions. Comment ne pas être enchanté par son trait, ses idées, ses couleurs, ses compositions, sa poésie, sa sensibilité, son regard sur l'être humain et son quotidien ? Laissez-vous envahir par les mondes de Marion, vous en sortirez différents !

C'est à son domicile parisien, situé à deux pas du Sacré-Coeur, que nous avons rencontré l'illustrateur et auteur de bande dessinée Jean-Claude Götting. Son actualité de peintre nous a amenés à évoquer "Instants volés", son "artbook" (Champaka), et "Paris", son livre d'images en noir et blanc édité par la galerie Huberty & Breyne.

C'est à son domicile situé aux environs d'Angers, accompagné d'un whisky américain au goût de cognac, que notre entretien s'est déroulé... Tout de noir vêtu, les cheveux mi-longs, tirés vers l'arrière, Marc-Antoine Mathieu ne nous a rien caché des coulisses de son dernier opus : une nouvelle aventure de Julius Corentin Acquefacques, agent du ministère de l'Humour.

"Sylva" - forêt primaire en latin - n'est pas une exposition au sens habituel du terme : c'est une immersion sensorielle dans une forêt virtuelle en plein coeur d'une ville, Angers. Montée dans le bâtiment historique de la collégiale Saint-Martin, sur près de mille mètres carrés, cette exposition permet au visiteur de se promener entre cent cinquante arbres en tissus, créés de toutes pièces. À l'origine de cette création, le collectif angevin Lucie Lom, qui réunit sous une signature commune Philippe Leduc, Marc-Antoine Mathieu et Élisa Fache.

Winshluss est sec. Il est précis. Derrière ses lunettes, on devine dans ses yeux pétillants une pointe d'ironie permanente. Il faut dire que son parcours est à l'image de son oeuvre, inclassable, impertinent, flamboyant. Musicien, dessinateur, réalisateur, ce touche-à-tout trompe l'ennui en enchaînant les projets, en multipliant les créations aussi bien graphiques que musicales.

C'est à Lyon, dans son antre de la Croix-Rousse - entre ses guitares, un tableau en cours et des originaux aux murs, dont un très élégant de Saul Steinberg -, que nous sommes allés inteviewer Fabio Viscogliosi. Même si j'avais eu l'opportunité, par le passé, de le croiser lors de dédicaces, c'était ma première véritable rencontre avec cet auteur que j'aime beaucoup. Je conserve d'ailleurs très jalousement ses premiers ouvrages depuis toujours !

Entre les prix, les adaptations de ses livres au cinéma et ses illustrations pour la jeunesse, Camille Jourdy signe un parcours sans faute. A l'occasion de la sortie de deux livres jeunesse qu'elle illustre, un à quatre mains avec Lolita Séchan, "Cachée ou pas, j'arrive !", et l'autre sur un texte de Pauline Delabroy-Allard, "Le Dégât des eaux", nous sommes allés à sa rencontre à Lyon, où elle vit et travaille. Frédéric Bosser poursuit son l'entretien en compagnie de Lolita Séchan dans un article intitué "Lolita Séchan, Camille Jourdy : un talent peut en cacher un autre".

Après "Un jour au concert", ouvrage de vulgarisation sur la musique, Christian Binet connaît un curieux hasard qu'il nous raconte ici. Un hasard de lecture qui l'amène à écrire sur un autre domaine qui le passionne et qu'il pratique : la peinture. A partir d'une exposition aux musées des Beaux-Arts de Caen et de Lyon, le dessinateur imagine "Un jour au musée" qui deviendra, succès aidant, une série.

En dehors du fait que nous sommes tous fans de Jane Birkin, pour la magie et la douceur qu'elle dégage en tant qu'artiste et être humain, nous ne pouvons aux "Arts dessinés" que nous réjouir de la savoir également dessinatrice. Dernier exemple en date, le livret collector de "Oh ! pardon tu dormais..." édité pour la sortie de son dernier disque réalisé avec un autre amateur d'art et de dessin, Étienne Daho.

A l'heure où sortent en librairie deux nouveaux livres, petits bijoux d'intelligence, d'amour et d'humanisme, Floc'h nous accorde lors d'un inoubliable week-end à Biarritz, son nouveau (et dernier ?) port d'attache, un passionnant entretien que nous sommes ravis de partager avec vous.

En 1992, Michaël Amzalag et Mathias Augustyniak se retrouvent, après s'être rencontrés aux Arts déco, et fondent M/M (Paris), une agence de design. Très vite, les deux graphistes investissent le monde de la mode, des arts et de la musique. On leur doit des campagnes publicitaires mondiales pour des marques de luxe, des affiches et des décors d'opéra et de théâtre, des clips vidéo, des pochettes de disques pour Bjork, Madonna, Étienne Daho, Mathieu Boogaerts, Benjamin Biolay, Vanessa Paradis...

Oyvind Torseter réalise des livres peu communs, tous parus en français chez La Joie de lire. Ses ouvrages, un peu zinzin, donnent le sourire ; ils vous transportent dans un univers semi-fantastique. souvent proche de l'enfance... sans ses terreurs nocturnes. Avec un geste assuré et d'un trait très fin, ce Norvégien est capable de varier la densité de détail de ses images au cours du récit. Un trait qui ne nuit jamais à la narration et qui, au contraire même, la sert au mieux. Le temps d'une rencontre virtuelle, il nous a ouvert la porte de son atelier nordique.

Ma première rencontre avec Martine Delerm date du dixième numéro des "Arts dessinés", lorsque j'ai rendu visite à son mari, l'écrivain Philippe Delerm, à son domicile parisien. C'est alors que j'ai réalisé que son épouse n'était autre que l'autrice de bien des livres jeunesse que j'avais eu plaisir à lire. Nous nous étions alors promis de nous revoir à la sortie de son nouveau livre, "Peut-être", au Seuil jeunesse. Covid faisant, nos retrouvailles se firent au téléphone, elle en Normandie et moi, à Paris. Des échanges "à l''ancienne", mais riches...

A ma droite, Daniel Couvreur, chef du pôle culture au quotidien belge Le Soir. À ma gauche, Jérôme Dupuis, journaliste indépendant depuis trois ans après vingt-cinq années passées au magazine "L'Express" comme journaliste d'investigation. Nous lui devons avec son confrère Jean-Marie Pontaut la révélation des écoutes téléphoniques de l'Élysée en 1996, sous le "haut" patronage de François Mitterrand [Les Oreilles du président, suivi de la liste de 2 000 personnes "écoutées" par François Mitterrand, Fayard]. Si Daniel Couvreur a dévoilé l'affaire des planches volées à la Fondation Edgar P.

Cette interview aurait pu et dû être incluse dans le numéro précédent pour être en accord avec la sortie du 22e tome de Gaston [le 22 novembre dernier], mais je ne le souhaitais pas avant d'avoir lu l'album et, surtout, avant de connaître les premières réactions des lecteurs. Je pensais que ce léger décalage apporterait un plus à notre entretien. Ces pensées se sont révélées exactes tant les réponses données par son auteur Delaf m'ont convaincu.

Contrairement au théâtre ou au cinéma, rares sont les "fils de" dans le domaine de la BD. Corentin Rouge est, lui, le fils de Michel Rouge, qui signa "Les Ecluses du ciel" ou "Les Héros cavaliers" et reprit notamment sur cinq albums la série "Comanche" à la suite d'Hermann et un tom de "Marshall Blueberry" sur un scénario de Jean Giraud. Et il était loin de pensé que son fiston reprendrait avec brio cette fibre bédéphile, jusqu'à signer un "one-shot" dans la collection "Thorgal Saga" sur un scénario de Fred Duval.

Quand une entité en rachète une autre, il est rare que le patron ne saute pas pour de simples raisons stratégiques. Il est en effet logique que le nouveau propriétaire place les hommes qu'il connaît et en qui il a confiance depuis des années pour son développement. Le monde de l'édition ne déroge pas à la règle. Alors quand le groupe Gallimard a racheté pour 185 millions d'euros - après déduction de la dette et des intérêts minoritaires- le groupe Flammarion dont Casterman fait partie, la moitié avec ses fonds propres, il était prévisible que cette situation se vérifie.

Entre Pénélope et le magazine, c'est à présent une grande histoire d'amour puisque nous avions été là dès son premier album, ″Ma vie est tout à fait fascinante″, et que nous l'avons toujours soutenue pour ses nouveautés, sauf pour ″Joséphine″, une série que nous avions ratée, publiée à l'origine chez Gawsewitch. La réédition des trois volumes chez Delcourt nous permet de réparer cette erreur.

Dans notre rubrique anniversaire, voici aujourd'hui les Editions du Canard, qui publient les ouvrages de José Roosevelt. Avec ses dix ans d'existence, cet éditeur suisse d'origine brésilienne montre que l'autoédition est possible, surtout quand on a une activité artistique à côté, la peinture en l'occurrence.

Une biographie sur Jacobs en librairie et c'est l'embrasement entre les ayants droit, le Studio Jacobs et le groupe Dargaud-Lombard, et les éditions Delcourt, éditrices du livre. La raison évoquée : l'utilisation sur la couverture sans leur accord des personnages créés par Jacobs (Blake & Mortimer, Olrik...) et le ″possible″ parasitage avec la sortie d'un nouveau ″Blake & Mortimer″ sous la plume du duo Sente-Juillard. La rédaction est allée enquêter sur les dessous de cette bisbille entre éditeurs dont le vainqueur n'est peut-être pas celui qu'on croit...