Ce texte définit ce que serait une philosophie porteuse de sens et à la hauteur de ce qui peut être attendu de son enseignement et de sa pratique. Version intégrale de la leçon inaugurale de la chaire de philosophie du langage et de la connaissance du Collège de France, prononcée le 6 octobre 1995. Electre 2015

Se fondant sur les théories développées par P. Valéry, l'auteur confronte poésie et pensée abstraite pour interroger la philosophie. Celle-ci est présentée ici comme une forme de sport de l'esprit. Electre 2015

Ecrit de mai à septembre 1933, ce récit analyse les conditions de l'installation du nazisme dans les esprits. Dense et labyrinthique, il investit tous les registres de la syntaxe et de la grammaire pour débusquer les responsabilités de ceux qui ont accepté, voire demandé, le sacrifice de l'intellect au service de la propagande.

Dans Le Mythe du progrès, von Wright remet en question certaines de nos croyances contemporaines les plus fondamentales, en particulier la croyance au progrès, et rappelle, d'une part, que l'espèce humaine est soumise à la même loi de précarité et de caducité que les autres espèces et, d'autre part, que rien ne garantit que la forme industrielle de production soit biologiquement adaptée à l'être humain. Ces deux idées pourraient donner l'impression de relever du simple bon sens ; elles n'ont rien de particulièrement choquant ou subversif. Mais elles n'en ont pas moins suscité des réactions négatives surprenantes de la part de tous ceux, scientifiques, économistes, politiciens, intellectuels, qui partagent une conviction commune, que l'on peut appeler « la croyance dans la croissance économique illimitée ».^

"Les moyens de communication les plus puissants et les plus modernes offrent au mensonge, désormais « mécanisé », des possibilités susceptibles de le rendre à peu près irrésistible. Les mots sont plus que jamais capables de se transformer en armes meurtrières, au pouvoir de destruction quasiment illimité. Pendant les années de la guerre, les plumes ont été trempées dans le sang, et les épées dans l'encre." Des "Derniers Jours de l'humanité" (1922) à "Troisième nuit de Walpurgis" (1933), l'écrivain et satiriste autrichien Karl Kraus n'a cessé de démonter les techniques visant à s'emparer des esprits pour écraser et détruire l'humanité. Le philosophe Jacques Bouveresse revient ici à ses analyses pour les confronter au monde actuel. Une propagande fondée sur l'émotion et la destruction de l'intellect, par laquelle on augmente la tolérance du peuple au mensonge et à la brutalité, accuse ses adversaires des atrocités qu'on commet, et fait croire ses électeurs à une revanche sociale qui n'est en réalité rien d'autre qu'une destruction de la démocratie : voilà qui n'est pas sans résonances avec le comportement de certains dirigeants contemporains.

Le possible et le probable constituent les deux notions centrales autour desquelles Musil a ordonné sa philosophie du devenir de l'humanité et sa conception de l'histoire.

A travers l'étude de l'oeuvre musilienne sous l'angle de la question anthropologique, on voit se dessiner la figure d'un écrivain très attentif aux controverses idéologiques ainsi qu'à l'évolution politique de l'Europe des années vingt et trente. la réponse de Musil à ce qu'il perçoit comme un crise de l'homme européen se fonde sur une écriture littéraire nourrie d'une vaste culture scientifique.