Qu'il s'engage sur les traces du dernier classicisme dessinées par Beethoven ou emprunte les chemins cahoteux des concertos de Martinu, Zimmermann déploie la même détermination. Du très grand violon.

Ce docte autodidacte a laissé couler en lui le fleuve sud-américain sans jamais quitter Bach du regard, produisant ainsi une oeuvre inattendue, inspirée et exubérante. Des "Chôros" traditionnels aux "Bachianas brasileiras", il lègue un corpus métissé incroyablement visionnaire.

L'homme fut éconduit par Alma, qui lui préféra son ami Mahler, et l'oeuvre ignorée par la postérité. Après deux décennies de gloire seulement, presque un siècle de purgatoire sanctionnera injustement une production fascinante et protéiforme.

Partagé entre Vienne et Hollywood, aux confins de l'Ancien et du Nouveau Monde, voici la trajectoire du génie, de la capitale de la musique à celle du cinéma.

Voilà dix ans que le célèbre baryton allemand nous a quittés. Artiste à la culture encyclopédique, il réinventa le lied en donnant toute sa place au mot et triompha sur les plus grandes scènes lyriques.

Le pianiste Robert Casadesus, dont la carrière et la vie furent liées aux Etats-Unis, a les honneurs d'une intégrale admirable chez Sony. En parallèle, ICA publie deux de ses concertos beethoveniens inédits.

De leurs expéditions, certains rapportent des insectes pris dans l'ambre pour leur cabinet de curiosités. Lui revenait de ses périples en mer empli de sensations et d'exotisme, et créait un poème symphonique, "Evocations", ou un ballet, "Le Festin de l'araignée". Il aurait eu 150 ans cette année.

La vie du petit chanteur de Modène devenu star internationale fait, douze ans après la disparition du ténor, l'objet d'un film documentaire de Ron Howard. L'occasion de se souvenir de cette voix du soleil.

Un pied sur chacune des rives de l'Atlantique, une écriture influencée par la vie musicale parisienne relevée des saveurs des râgas indiens et des swings américains, une histoire marquée par les guerres successives, le compositeur polonais est un témoin cosmopolite de la marche du XXe siècle, le dépositaire prolifique des mouvements d'une époque.

Improvisateur de génie nourri des musiques populaires de son pays, le virtuose catalan donnait à son piano des phrasés de soprano, jusqu'à son chant du cygne, chef-d'oeuvre inspiré par le peintre Goya.

Inoubliable dans "Puccini" ou dans "Mozart", la soprano italienne, justement nommée la prudentissima, nous a quittés le 9 février 2020, à l'âge de 84 ans.

Qui mieux que lui réinventa l'imaginaire musical de son pays ? Traversé de langueurs romantiques et de passion furibonde, son piano rit, bondit, danse, ruisselle. Entre verve, parfums de mystère et sonorités inouïes.

En 1953, à l'occasion du couronnement d'Elizabeth II, Benjamin Britten consacre un nouvel opéra à la figure de son illustre devancière Elizabeth 1 et à sa relation avec "Robert Devereux". Mal-aimé, "Gloriana" connaît pourtant une carrière discrète mais régulière, et s'est trouvé défendu par certains noms mythiques - rien moins que Mödl ou Borkh !