"Vida Americana. Mexican Muralists Remake American Art. 1925-1945", au Whitney Museum of American Art, à New York (jusqu'au 17 mai, commissaire : Barbara Haskell), porte un nouveau regard sur l'histoire de l'art américain, rien de moins. Un regard délivré de l'obligation de tout penser de façon euro-centrée. À travers 200 oeuvres d'une soixantaine d'artistes, l'exposition examine le rôle des Mexicains à l'heure où la construction du mur en Arizona, à la frontière du Mexique, est en train de détruire les sites sacrés de la tribu O'odham.

Cet été 2023, au Brooklyn Museum, l'exposition "It's Pablo-matic : Picasso according to Hannah Gadsby" passait Picasso au crible d'une critique contemporaine et féministe conduite par l'humoriste Hannah Gadsby. Les oeuvres du maître de l'art moderne voisinaient avec celles d'artistes des 20e et 21e siècles, avant tout des femmes, et étaient accompagnées d'un discours des plus explicites. Frédérique Joseph-Lowery a bien des raisons de penser qu'"It's Pablo-matic" était problématique.

L'artiste brésilienne perpétue et renouvelle une pratique vernaculaire et glisse, dans l'expansion tentaculaire des oeuvres ainsi produites, les récits les plus intimes.

Après avoir collaboré avec Lady Gaga, au Moca de Los Angeles, Francesco Vezzoli confia à la presse qu'il ne pouvait s'élever plus haut dans les sphères de la célébrité et qu'il ne lui restait plus qu'une chose à faire : filmer sa mère en Vierge Marie. La vidéo fut projetée à la galerie Gagosian de New York, transformée pour l'occasion en chapelle par l'architecte Annabelle Selldorf, lors de l'exposition ″Sacrilegio″ (5 février- 12 mars 2011).

L'exposition Hide / Seek. Difference and Desire in American Portraiture (Cache-cache. Différence et désir dans le portrait américain), qui a tant fait scandale à Washington, à la National Portrait Gallery l'année dernière, a été reprise, quelques oeuvres en moins, au Brooklyn Museum à New York (18 novembre 2011 - 12 février 2012) et au musée d'Art de Tacoma, dans l'état de Washington (17 mars - 10 juin 2012).

C'est à l'occasion de son travail en collaboration avec Louise Bourgeois : Do not Abandon me, montré à New York à la galerie Carolina Nitsch (9 sept. -13 nov. 2010), que j'ai interviewé Tracey Emin, quelques mois avant l'accrochage de cette exposition à Londres (Hauser & Wirth, 18 février - 12 mars 2011). Pendant deux ans, la plus jeune est intervenue avec des textes, des dessins et de la gouache sur seize gouaches de son aînée (décédée en mai dernier) représentant des corps vus de profil ; l'ensemble a fait l'objet d'une édition sur toile en dix-huit exemplaires.

Le MoMa, qui vient d'acheter trente-six films du cinéaste Harun Farocki, est l'organisateur d'une rétrospective (la première aux Etats-Unis) où la réflexion du cinéaste autour de l'utilisation d'images filmiques par l'armée (jusqu'au 2 janvier 2012) est mise en relief. Le cinéma expérimental de Harun Farocki se caractérise en effet par une appropriation de matériaux filmiques très hétérogènes, qui vont d'extraits de cinéma de fiction à des images de laboratoires industriels, militaires ou policiers.

Trente-trois ans après une première rétrospective de Salvador Dali qui fut aussi un de ses plus grands succès de fréquentation, le Centre Pompidou rend à nouveau hommage à la figure la plus fascinante et la plus controversée du surréalisme. Mais, depuis 1979, l'étude de l'oeuvre s'est enrichie, et celle-ci bénéficie de nombreux éclaircissements nouveaux. Parmi les spécialistes de cette oeuvre, notre collaboratrice Frédérique Joseph-Lowery qui envisage ici la fortune critique et la postérité de Dali.

La galerie Lelong & Co. expose, pour la première fois à Paris, Leonardo Drew (20 mai- 13 juillet 2021). Dans ses oeuvres, gigantesques, on croise bois, ferraille et coton qu'il collecte, en plus ou moins bon état, et des grilles inspirées tant de Mondrian que de l'espace urbain. Entre autres. Frédérique Joseph-Lowery a visité l'atelier de l'artiste à Brooklyn. Rencontre.

Son travail avait été montré au début de l'année 2014 dans l'exposition "Decorum" au musée d'art moderne de la Ville de Paris, et à l'automne dernier à la galerie Frank Elbaz, à Paris. Le Palais de Tokyo expose en ce moment une de ses oeuvres monumentales, "Baôli", qui est aussi un lieu de rencontres et d'échanges (depuis le 25 avril 2014). Sheila Hicks travaille le fil depuis le milieu des années 1960, mais son oeuvre fait actuellement l'objet d'une redécouverte sur la scène internationale de l'art contemporain.

C'est à nouveau une histoire de fils que nous conte Frédérique Joseph-Lowery. Fils, cette fois-ci, non pas liés, tissés, tordus, mais, à l'opposé, tirés, tendus, dont la disposition engendre des volumes et des plans. Entre tension et légèreté, cinq sculptures "minimalistes" de Fred Sandback ont été recréées dans l'espace de la Fondation Bernar Venet, au Muy, dans le Var, où elles résonnent avec l'architecture du lieu, et entre lesquelles on pourra déambuler du 15 juin au 30 septembre 2017.

C'est à nouveau une histoire de fils que nous conte Frédérique Joseph-Lowery. Fils, cette fois-ci, non pas liés, tissés, tordus, mais, à l'opposé, tirés, tendus, dont la disposition engendre des volumes et des plans. Entre tension et légèreté, cinq sculptures "minimalistes" de Fred Sandback ont été recréées dans l'espace de la Fondation Bernar Venet, au Muy, dans le Var, où elles résonnent avec l'architecture du lieu, et entre lesquelles on pourra déambuler du 15 juin au 30 septembre 2017.

A New York, ces mois-ci, importante actualité autour de la représentation des Noirs dans la peinture, ainsi que de la participation des artistes noirs à l'histoire de l'art. L'une de ces expositions sera accueillie au musée d'Orsay au printemps 2019. Des découvertes sont à faire, en essayant toutefois de ne pas importer en France les excès du "politically correct" !

Jusqu'au 3 février 2019, l'exposition "Pattern, Decoration & Crime" réunit, au MAMCO de Genève, les oeuvres du mouvement relativement oublié Pattern and Decoration (P&D), qui s'est développé du milieu des années 1970 au début des années 1980. L'événement n'est pas isolé. Au plaisir de la redécouverte s'ajoute nécessairement une relecture de l'histoire où se rencontrent des oeuvres jusqu'alors éloignées les unes des autres. D'où notre désir de rencontrer Claude Vialiat et Robert Zakanitch. Sommaire.Pattern, Decoration and Crafts. Claude Viallat, la forme et le contenu.

Frédérique Joseph-Lowery, que nous accompagnons dans sa visite de l'exposition de Berlinde De Bruyckere, nous dit à quel point elle a été sensible aux surfaces des sculptures de l'artiste, reflets de l'intérêt que celle-ci porte, par exemple, à Zurbaran. Pour autant, ces corps représentés ne sont pas "séduisants". Il arrive qu'ils mettent mal à l'aise qui les regarde.