Haydn2032, ambitieux projet d'enregistrement de l'intégrale des Symphonies de Haydn, est placé depuis l'origine sous la direction artistique de Giovanni Antonini, avec deux ensembles, Il Giardino Armonico, qui a signé les 4 premiers volumes et l'Orchestre de chambre de Bâle qui signe ce 5ème volume ainsi que les deux suivants. Autre particularité de l'Edition, Haydn est chaque fois mis en regard d'un autre compositeur ; ici Joseph Martin Kraus (1756-1792) : "Kraus fut le premier homme de génie que j'aie rencontré. Pourquoi a-t-il fallu qu'il meure ?! C'est une perte irréparable pour notre art. La Symphonie en do mineur qu'il a écrite tout particulièrement pour moi ici, à Vienne, est une oeuvre que l'on considérera comme un chef d'oeuvre dans tous les siècles" dit Haydn en 1797. Longtemps oublié, Kraus participa pourtant activement au mouvement de renouveau poétique appelé Sturm und Drang - ou encore le Geniezeit ("époque des génies"), parce que des artistes (dont le jeune Goethe) s'y étaient libérés de toute tradition pour ne suivre que leur propre coeur. Quand Haydn qualifie Kraus, en français "d'homme de génie", il avait sans doute ce contexte à l'esprit. Les deux compositeurs s'étaient rencontrés à Vienne en 1783. (Electre)

2017 fut un grand cru pour Giovanni Antonini : un Echo Klassik, deux Gramophone Awards et un Diapason d'Or de l'Année couronnèrent ses enregistrements... Gramophone a notamment couronné Il Distratto, le quatrième volume de son intégrale des symphonies de Haydn commencée chez Alpha en 2014. Pour le sixième volume qui paraît en 2018, le chef milanais retrouve l'orchestre de Bâle, qui partage l'intégrale avec Il Giardino Armonico et qu'il connaît très bien puisqu'il les dirige très souvent et qu'ils ont fait de nombreux enregistrements ensemble (dont le volume 5 de l'intégrale Haydn). Cette fois-ci, il propose un programme autour des symphonies d'inspiration "sacrée" : la Symphonie n°26 Lamentatione fut composée en 1768 pour la Semaine Sainte, la Symphonie n°30 fut baptisée Alleluja à cause du chant grégorien qui a inspiré le compositeur. La 41e symphonie a été composée en 1769. (Electre)

Mondialement et unanimement considéré comme l'un des plus grands flûtistes de son époque, Emmanuel Pahud a enregistré un programme de concertos pour flûte au temps de la Révolution française. Cet album regroupe des concertos rares de Gluck, Pleyel, Devienne et Gianella. De nouveau, il nous plonge dans l'histoire et l'évolution de son instrument durant la seconde moitié du dix-huitième siècle. (Electre)

Reger est considéré comme le dernier organiste romantique. Il demeure surtout célèbre par ses pages écrites pour son instrument et sa musique religieuse. Ecrit en 1915, son Requiem op. 144b est l'une de ses dernières compositions. Maintes fois il s'y est attelé sans pouvoir y réussir. Ce n'est qu'un an avant sa mort qu'il se jette à corps perdu dans sa composition pour l'immortalité. Il est aussi connu sous le nom Hebbel Requiem. Les paroles sont tirées du poème Requiem de Friedrich Hebbel. Der einsiedler est une oeuvre pour baryton et choeur publiée un an après la mort de Reger souvent mis en miroir avec le Requiem. En complément de programme, deux compositions post-romantiques, contemporaines de celles de Reger : les Rückert-Lieder de Mahler et le Psaume 23 de Zemlinsky. (Electre)

La soprano espagnole Nuria Rial et le flûtiste virtuose suisse Maurice Steger (tous deux récompensés d'Echo Klassik Awards) s'associent au Kammerorchester Basel pour un album fascinant d'airs baroques et de concertos inspirés du chant des oiseaux. Leur premier album ensemble révèle à quel point la soprano se confond avec le son de la flûte. Dans leur recherche, ils ont découvert des bijoux éblouissants, certains bien connus, d'autres non enregistrés que nous découvrons. Cet album offre aux auditeurs un voyage passionnant dans le monde de la poésie et de la musique baroque du début du XVIIIe siècle, un monde rempli de variété musicale et de virtuosité. (Electre)

Le célèbre compositeur allemand a été l'auteur de plus de 40 opéras. On peut entendre ici, à l'occasion de ce récital de la soprano Nuria Rial, plusieurs airs de ceux-ci issus de Germanicus, Emma et Eginhard ou Socrate le patient.