Le témoignage d'Hertha Pauli est bouleversant à plus d'un titre. Il l'est parce que c'est sa vie et celle de ses camarades poètes ou écrivains (et pas seulement eux !) qui a été bouleversée par la montée du nazisme puis par sa victoire.

Dans son magistral essai, "Délit de fiction", Luc Lang note combien ce terme de fiction consiste à déplacer le roman dans une sphère sans lien supposé avec une quelconque réalité, du monde ou de la vie ; ce qui revient à faire de sa lecture une simple distraction, comme si le roman n'était jamais qu'un autre monde sans aucun lien avec le monde réel : « Le mot "fiction" serait ainsi le gri-gri, la force d'exorcisme, la croix de Jésus et l'eau bénite, le mot clé d'un maraboutage, qui ôterait toute légitimité à un quelconque événement (artistique ou non), lui interdisant toute prise de sens et de

Jacques Lèbre livre son analyse du travail de Marielle Macé, spécialiste en littérature française moderne et de la prose d'idées. Le point de départ de son analyse, la lecture de "Façons de livre, manières d'être" publié par la chercheuse en 2011.

Jacques Lèbre explore l'univers du poète, écrivain, journaliste, critique littéraire, essayiste et traducteur hongrois, Dezso Kosztonalyi. Pour étayer son analyse, il s'appuie surtout l'ouvrage "L'Ame et la langue", somme de réflexions du Hongrois sur les finalités de l'écriture poétique et de la traduction littéraire.

Les deux premières années des "Journées" nous montrent un jeune Séféris (1900-1971) inquiet et indécis : "Tant que je n'aurai pas une couverture ou une armure, je ne pourrai rien faire...

Pour amener quelques lecteurs vers certains auteurs, du moins essayer, il semble à Jacques Lèbre qu'il faut parfois insister, en particulier pour ceux qui n'écrivent pas de romans et qui de ce fait restent dans une sorte de marge vaporeuse pour le plus grand nombre, alors que ce sont toujours de merveilleux écrivains. C'est le cas de Claude Dourguin, de Joël Cornuault, de Gilles Ortlieb... C'est aussi le cas d'Edith de La Héronnière.

Après avoir évoqué "Voir de ses propres yeux" d'Hélène Gianneoehini dans une précédente chronique, il paraît nécessaire, un fil en aiguille en quelque sorte, de parler du dernier ouvrage de Jean Roudaut : "Un peu profond ruisseau", dans la mesure où cet essai traite de "La mort en littérature". Jean Roudaut est un écrivain bien discret, à moins que ce soit la presse littéraire qui se fusse trop discrète à son égard.