Contrairement à ce que son intitulé pourrait laisser croire, l'exposition ″Les masques de jade mayas″ proposée par la Pinacothèque de Paris ne se contente pas d'exhiber les fascinants masques funéraires en mosaïque de pierre découverts au cours des dernières années. Elle offre un panorama de l'une des plus remarquables civilisations de la Mésoamérique préhispanique.

Organisée en partenariat avec le Musée arménien de France et la Bibliothèque nationale de France, l'exposition ″Reflets d'Arménie : manuscrits et art religieux″ propose de rencontrer le patrimoine religieux arménien, entre Orient et Occident, en cette année 2012 où l'Unesco a nommé Erevan capitale mondiale du livre.

Quelle place pour les Juifs dans l'orientalisme ? Ou plus exactement, quelles représentations des Juifs d'Orient dans les arts picturaux, du XIXe au XXe siècle ? C'est ce qu'étudie la belle exposition du musée d'Art et d'Histoire du judaïsme. Du romantisme au sionisme, de l'Europe à la Palestine.

L'histoire de la catalunya Vella (Vieille Catalogne), plus que millénaire, se reflète en grande partie dans les constructions religieuses romanes. Les premiers seigneurs féodaux catalans ont en effet noué des liens étroits avec l'Eglise et encouragé dès l'origine la fondation de monastères et l'installation de divers ordres religieux sur leurs terres.

A l'occasion du 1 500e anniversaire de la fondation du royaume franc de Reims, le musée Saint-Remi, en partenariat avec le musée municipal de saint-Dizier propose une découverte des populations de l'époque mérovingienne, victimes de bien des préjugés. Des objets issus des collections permanentes du musée rémois et la reconstitution de trois sépultures découvertes en 2002 à Saint-Dizier permettent de redonner à ces hommes et femmes sombrés dans l'oubli leur vrai visage.

Le musée national du Moyen Age présente actuellement la reconstitution inédite du majestueux portail de la ″Maior Ecclesia″ de Cluny. Neuf siècles après sa réalisation sous l'impulsion d'Hugues de Semur, les vestiges du monumental ensemble tentent de raconter une histoire fabuleuse et tragique de grandeur et de décadence.

La verte Ombrie est une terre d'art et de culture. Parmi les maîtres qu'elle a enfantés, Luca Signorelli (vers 1445- 1523). Si cet artiste n'a suscité que peu d'expositions monographiques jusqu'à aujourd'hui, il est cette année 2012 l'objet d'une manifestation d'envergure intitulée ″Luca Signorelli, de ingegno et spirto pelegrino″ (″du génie et de l'esprit pèlerin″), selon la description qu'en fit Giovanni Santo, le père de Raphaël. on y découvre une oeuvre puissante, à la fois ancrée dans son temps et porteuse d'inquiétudes et d'interrogations intemporelles.

En cette année 2012, le conseil général de l'Aube et les Archives nationales proposent au public une exposition didactique et plaisante sur le célèbre ordre du Temple, fondé par le Champenois Hugues de Payns à Jérusalem en 1120 et supprimé par le pape Clément V il y a tout juste 700 ans, à l'issue du concile de Vienne. A travers une cinquantaine de pièces mises en valeur par une remarquable scénographie, le visiteur apprendra tout de ces légendaires chevaliers.

Le Rajasthan, ″pays des rois″, est situé au nord-ouest de l'Inde, à la frontière avec le Pakistan. Sa population, majoritairement hindoue, comprend également des musulmans, des sikhs et des jaïns, ces deux derniers groupes étant toutefois très minoritaires. Connu dans le monde entier pour son riche patrimoine culturel et artistique, cet Etat est semé de temples, somptueux témoins de l'histoire, de la culture et des arts indiens. Voyage en images dans quatre sites exceptionnels de l'hindouisme et du jaïnisme.

Dans le cadre d'échanges culturels et scientifiques entre la ville d'Autun et le musée du Louvre, le musée Rolin convie le public à la découverte d'un manuscrit exceptionnel, le pontifical d'Autun. Art de l'enluminure, vie liturgique au XIVe siècle et incursion dans l'effervescente Bologne médiévale sont au programme de la visite.

″Cheveux chéris. Frivolités et trophées.″ L'intitulé de cette exposition résume son contenu, entre esthétique et magie, légèreté et spiritualité, image et réalité matérielle. Conformément à son habitude, le musée du quai Branly mêle l'anthropologie, l'histoire et l'art au fil d'un parcours qui entraîne le visiteur de la surface au coeur du problème, de la vie à la mort.

Dans le cadre du festival ″Croatie, la voici″ célébrant cette saison un pays qui fera son entrée dans l'Union européenne en juillet 2013, le musée de Cluny à Paris présente au public 43 chefs-d'oeuvre de la Croatie médiévale (IXe-XIVe siècle). Eblouissement garanti.

Profitant du nuage médiatique qui entoure la prétendue prédiction maya de la fin du monde en décembre 2012, les organisateurs du festival ″Biarritz Amérique latine″, en collaboration avec le Club Quetzal, ont programmé une journée de rencontre avec les Mayas du Guatemala le 26 septembre. Deux représentants du peuple maya quiche étaient présents pour l'occasion. Grâce à une conférence et à une cérémonie célébrée sur la plage, ils ont pu montrer au public, venu en masse, que la culture maya était toujours vivante et que le message qu'elle véhiculait était universel.

Le Petit Palais ouvre ses portes aux religions actuelles ! Adaptant une exposition déjà présentée ailleurs au cours des dernières années, il parvient à approcher de manière anthropologique et artistique tout à la fois un sujet sensible mais incontournable : l'expérience religieuse et ses modalités à travers le monde.

Peut-on partager le rire d'une culture à l'autre ? C'est la question que pose la belle exposition de la Maison de la culture du Japon à Paris, en explorant la présence et l'usage du warai (″rire, sourire″) à travers les siècles. Elle révèle ainsi au public français un Japon méconnu mais des plus attachants.

Le musée Rath de Genève propose cet hiver une remarquable exposition dédiée au liban, et plus du Liban particulièrement aux religions qui ont fleuri au cours des millénaires dans ce pays de la Méditerranée orientale. A travers quelque 350 pièces toutes plus belles les unes que les autres, le visiteur est convié à découvrir les richesses culturelles et artistiques d'un pays souvent injustement réduit dans nos esprits à sa récente actualité.

″Peindre le corps, rendre l'âme″, le but ultime de Jean-Jacques Henner (1829-1905) ? L'exposition proposée par le musée parisien dédié à ce peintre met en évidence l'évolution et l'originalité du traitement du religieux dans l'oeuvre de Henner, sans jamais oublier le contexte, tant artistique que philosophique et spirituel, qui vit se développer cette recherche. Un véritable ravissement visuel et intellectuel.

A Paris, en plein coeur du 14e arrondissement, dans une lumineuse architecture contemporaine de verre et de métal, l'on peut actuellement s'initier aux énigmatiques figures de l'art vaudou à travers une centaine de pièces issues majoritairement de la collection Anne et Jacques Kerchache. Bienvenue dans un univers esthétique et magique, celui des Fon et des Yoruba du Bénin.

Le musée du quai Branly nous invite cet été à découvrir le destin des Mayas du Guatemala, souvent - et à tort - moins connus que leurs frères mexicains. Grâce à la réunion de 160 pièces exceptionnelles par leur qualité, le visiteur pourra parcourir l'univers d'une des plus grandes civilisations de l'Amérique préhispanique, de ses origines à son déclin, et rêver à un monde qui n'est pas complètement perdu mais conserve une part certaine de mystère.

L'Indonésie, archipel démesuré constitué de plus de treize mille îles, est semblable à une éponge qui aurait absorbé nombre d'influences extérieures au cours des millénaires. Du point de vue religieux, bouddhisme et hindouisme l'ont d'abord imbibée, créant de splendides monuments et des arts raffinés. Puis l'islam s'est imposé à son tour. Le temple bouddhique de Borobudur, construit sous la dynastie des Sailendra au IXe siècle, a sombré alors dans l'oubli, avant d'être redécouvert à l'aube du XIXe siècle puis peu à peu restauré et rendu à sa gloire passée.

Non, l'islam n'a pas banni partout et uniformément les représentations figurées. Oui, il existe une riche culture de l'image à travers le monde musulman. Ce n'est pas le propre de l'Occident chrétien. Battant en brèche les préjugés, cette belle exposition informe utilement le visiteur sur une question qui, périodiquement, refait surface dans l'actualité, comme lors de la célèbre affaire des caricatures en 2005.

C'est à la découverte de trésors antiques, médiévaux et modernes que nous convie l'exposition abritée dans la salle voûtée du noviciat de Saint-Antoine-l'Abbaye. Qu'il soit profane ou sacré, le trésor est toujours destiné à manifester le prestige de son possesseur ou commanditaire. Mais, plus que cela, il reflète l'homme et son temps, et constitue dès lors une source de connaissance historique de première importance.

Quelle fut la place de Fra Angelico, le moine-peintre, en ce début de XVe siècle florentin agité par une véritable révolution culturelle et artistique ? N'était-il pas à contre-courant avec ses oeuvres religieuses aux ors gothiques ? A travers la présentation d'un choix de peintures du maître et de ses contemporains, l'exposition du musée Jacquemart-André propose de replacer dans son temps le premier des ″maîtres de la lumière″.

La cité poitevine a décidé en 2011 de mettre à l'honneur son riche patrimoine artistique et historique médiéval en valorisant plus particulièrement la période romane (Xe-XIIe siècles). Le musée Sainte-Croix, aux collections fort diverses, propose dans ce cadre une exposition appelée à dépoussiérer notre perception de ″l'âge roman″.

L'exposition du musée du quai Branly, au titre si prometteur, semblait réserver aux visiteurs des trésors issus de la lointaine culture du peuple qui le premier a habité les îles de Nouvelle-Zélande ; en fait, il propose plutôt une découverte orientée des Maoris d'hier et aujourd'hui, dans un dialogue permanent du contemporain et de l'ancien.

Masque, qui es-tu ? Des sorties de masques traditionnelles de l'Afrique subsaharienne aux carnavals des Caraïbes, l'exposition présentée au musée Dapper interroge les rituels liés au masque et explore leurs ressorts sociologiques et anthropologiques. Une démarche complexe richement illustrée par une centaine de pièces provenant de musées et de collections particulières.