Arthur Rimbaud meurt le 10 novembre 1891. Dès lors, tous les éléments du fameux "mythe de Rimbaud"; se structurent. Ceux qui le fomentent sont à l'oeuvre, comme Isabelle Rimbaud, Paterne Berrichon, Paul Verlaine. Certains, assez rares, pressentent l'importance du passant considérable , tels Gustave Kahn, Paul Claudel, Paul Valéry. Cet ensemble de lettres, enrichi de nombreux documents non épistolaires, présenté par Jean-Jacques Lefrère, constitue une suite de la correspondance du poète (Fayard, 2007).

Permet de connaître les différents aspects pratiques de la transfusion sanguine. Evoque tour à tour l'évolution de la discipline transfusionnelle au cours des dernières années, les principes généraux, les différents produits sanguins, les complications et leur prévention, les situations cliniques, le système d'hémovigilance, les progrès des biotechnologies et les nouveaux produits...

Dans la veine d'Alfred Jarry et de Raymond Queneau, cette farce extravagante et humoristique, imprimée au XIXe siècle par l'éditeur de Rimbaud et de Lautréamont, Léon Genonceaux, ne fut à l'époque jamais mise en vente. Elle dresse une galerie de personnages hauts en couleur : Mauri de Noirof, l'un d'entre eux, épouse une riche héritière obèse et alcoolique et engrosse une femme à deux têtes.

Ce volume fait suite à deux précédents : le premier a été l'édition de la Correspondance d'Arthur Rimbaud (2007), le deuxième a été l'édition de sa correspondance posthume (2010), qui regroupait les lettres échangées à son sujet au cours des dix années qui ont suivi sa disparition, en même temps que les articles ou ouvrages qui lui étaient consacrés. Ce nouveau tome couvre la période 1901-1911, au cours de laquelle le nom de Rimbaud est encore loin d'avoir la célébrité mondiale qui sera la sienne quelques décennies plus tard, mais la connaissance de son ?uvre dépasse désormais, et de beaucoup, les milieux littéraires d'avant-garde. Le poète reçoit même, dans sa Charleville natale, l'hommage officiel d'un buste, ?uvre de son beau-frère Paterne Berrichon. C'est l'époque où des écrivains qui vont compter dans le siècle ? Jacques Rivière, Paul Claudel, Alain-Fournier, André Gide, Victor Segalen ? mentionnent Rimbaud dans leur correspondance. Paul Valéry écrit ainsi à Gide: Vraiment ce bougre-là a deviné et créé la littérature qui reste toujours au-dessus du lecteur. Tandis que le sonnet des Voyelles poursuit son bonhomme de chemin, des inédits du poète sont retrouvés et publiés avec ferveur. Paterne Berrichon et Georges Izambard, le beau-frère et l'ancien professeur de rhétorique, s'invectivent dans le Mercure de France sur leur vision du poète. Et le mythe va bon train, se solidifiant d'année en année : l'adolescent de génie, le déserteur de la poésie, l'explorateur de l'Abyssinie, autant de figures de Rimbaud que le public d'avant la Première Guerre mondiale apprend à connaître et à admirer.

Ce nouveau volume de correspondance et documents sur Arthur Rimbaud couvre la période 1912-1920. On ferraille beaucoup autour du poète : Paterne Berrichon, son beau-frère posthume, qui s'est érigé en défenseur de sa mémoire, s'illustre dans diverses querelles : avec Remy de Gourmont, qui se gausse de la prétendue «héroïque pureté» du compagnon de Verlaine ; avec Georges Izambard, accusé d'avoir instillé des idées révolutionnaires dans la tête de son élève du collège de Charleville ; avec Marcel Coulon, qui conteste les affirmations de Berrichon. Le combat se situe aussi à d'autres niveaux, plus élevés : entre Paul Claudel, chantre du poète catholique, et André Suarès, qui veut dénoncer ce mythe. Cette décennie voit par ailleurs paraître de nouvelles lettres inédites de Rimbaud, dont la célèbre lettre sur le poète «voyant», que publie la Nouvelle Revue française en 1912 La Première Guerre mondiale éclipse un temps les tentatives de récupération et d'interprétation de l'oeuvre du poète, et creuse encore son tombeau : à la destruction de la ferme familiale de Roche, avec laquelle sont perdues de nombreuses reliques, s'ajoutent les disparitions d'Isabelle Rimbaud, de Paul Demeny, le destinataire de la «Lettre du Voyant», et de Germain Nouveau, le compagnon de Rimbaud à Londres en 1874. Mais entre en scène la jeune génération surréaliste, qui ne va pas rester indifférente à l'oeuvre et au destin de l'auteur des Illuminations...

Vincent Laisney : «On a touché au Poète» - Seth Whidden : La guerre du vers libre n'aura pas lieu - Jean-Didier Wagneur : Francisque Sarcey et Alphonse Duchesne. Une querelle microscopique - Eddie Breuil : Dada, des mots doux ? - Yves Thomas : «Les Dernières Nuits de Paris» : le café dans le salon - Jean-Paul Morel : Aragonade : la Querelle du réalisme - Éric Dussert : Mon Cher Ami - Yan Hamel : Jean-Paul Sartre en colère - Alain Chevrier : Deux poètes qui ont dit merde à Staline - Daniel Zinszner : Pique-nique à la Râpée - Marie-Hélène Larochelle : Piques et épingles : la collection des insultes de Pouget - Adeline Trombert-Grivel : Léon Daudet, diffamateur outré - Barbara Pascarel : Fargue contre les alligators de boudoirs - Vincent Kaufmann : Guy Debord : nécessité de l'insulte - Christian Biet : «Ta physionomie et un cul, c'est la même chose» - Jacques Dubois : Quand James Ensor carnavalisait les Stevens - Pauline Hachette : Agir, dit-il. Les malédictions selon Henri Michaux - Maurice Culot : L'Insulte suprême - Marc Décimo : Bagarre d'Angers - Hugues Marchal : Note sur une invective désarmorcée - Françoise Gaillard : Quand le mot «fiente» sent le caca - Dominique Noguez : Une rentrée 2016 bien agitée - Marc Angenot : Le Cléricalisme, voilà l'ennemi ! - Gabriel Matzneff : Emplissons les églises ! - Éric Beaumatin : L'Instant d'avant - Table ronde.

François Caradec : La publicité au temps de la réclame - Maurice Culot : Comment faire avaler des briques ou La merveilleuse histoire de Ludwig Hatschek - Jean-Didier Wagneur : Puff et littérature - Olivier Salon : Publicité subliminale - Nathalie Pelier : La Réclame, pièce en vers de Jules Nast - Jean-Paul Morel : Les réclames du Dr JAF - Marc Hanrez : Gare aux réclamations ! - Éric Walbecq : Le Troisième Secteur de Léon Bloy - Paul Braffort, Martin Pénet : Les Chanteurs et la réclame radiophonique - Daniel Zinszner : Au pays des lanternes - Paul Schneebeli : Le Scorpion du Calice - Pascal Durand : Mallarmé et la réclame - Alain Chevrier : La Publicité dans la poésie - Marc Dachy : Johannes Baader : « Réclame pour moi » - Sima Godfrey : Le Product placement en littérature - Marie-Noëlle Campana-Rochefort : Quel scandale ! - Alain Zalmanski : Réclames d'objets et objets à réclamer - Eugénie Briot : Fragments d'une poétique du commerce : les pratiques mercatiques des parfumeurs parisiens du XIXe siècle - Henri Béhar : Une réclame pour le ciel (André Breton) - Océane Delleaux : Stratégie du multiple - Mete Camdereli : Une histoire turque de la publicité - Christophe Bourseiller : Roswell contre Ummo : la guerre des OVNIS - Françoise Gaillard : Une femme qui s'affiche - Dominique Noguez : Les dix plus belles réclames littéraires.

Contributions d'un colloque annuel consacré la littérature et portant cette année sur le thème des crimes et délits. Elles montrent de quelle façon la littérature a su puiser dans les faits divers, allant des simples actes délictueux aux assassinats les plus sordides. Les divers articles sont clôturés par un résumé des débats.

Jean-Didier Wagneur : Carle Max. Misère de la pornographie - Alain Chevrier : Curiosité, curiosités. Lecture de deux rossignols - Christophe Bourseiller : Alexander Trocchi - Daniel Zinszner : Tentative de rangement d'une bibliothèque - Caroline De Mulder : Virus d'amour d'Adolphe Tabarant - Jean-Paul Goujon : Le Chemin de velours - Camille Pascal : Les inspirations littéraires de l'inspecteur Meusnier - Jean-Paul Morel : « Entre Aa et Almereyda, les " M... y en a " » - Jean-Jacques Lefrère : À tâtons autour du Tutu - Olivier Bessard-Banquy : Isidore Liseux, ancien séminariste - Laurent Gervereau : Curiosa politiques par omission - André Poupart : Une projection hors de soi - André Stas : Ou'est-ce que l'Institut ? - Marc Décimo : Les Jocondes moustachues - Philippe Di Folco : Dissimulées et sans valeur marchande - Paul Braffort Mozart + Duchamp = la onzième possible - Jean-Marc Lévy-Leblond : La Lyrosophie - Pierre Lagrange : Ufologues et curiosa - Jean-Pierre Bourgeron : De curieux grands-parents - Christian Biet : Une curiosité foireuse. Le Pot de chambre cassé - Claudine Brécourt-Villars : Sirop-au-cul ou l'Heureuse Délivrance - Jean-Pierre Bacot : Rachilde, le sexe au mercure - Paul Schneebeli : L'Ode au vagin ou l'érotisme prolétaire - Denis Mellier : Les Trophées du bourreau - Michel Braudeau : Satiricon ou Satyricon - Dominique Noguez : Les Curiosa de Raoul Ouffard.

Jean-Jacques Lefrère a consacré plusieurs ouvrages à Rimbaud : Arthur Rimbaud. Biographie (Fayard, 2001), les albums Rimbaud à Aden, Rimbaud à Harar, Rimbaud ailleurs , composés en collaboration avec Jean-Hugues Berrou et Pierre Leroy (Fayard, 2001, 2002, 2004), Rimbaud le disparu (Buchet-Chastel, 2004), Face à Rimbaud (Phébus, 2006).

Recueil de bons mots, de propos et d'aphorismes témoignant de l'intransigeance, de la fragilité et de la mélancolie du poète. ©Electre 2017

Cette biographie - la première consacrée à Jules Laforgue en France - retrace son enfance uruguayenne, sa scolarité dans un lycée bigourdan, son installation à Paris et, avatar étonnant pour ce jeune homme timide et réservé, son séjour à la cour de l impératrice d Allemagne en qualité de lecteur de français, une décennie à peine après la guerre franco-prussienne. Cinq années durant, Laforgue occupa cette fonction auprès d une Souveraine qu il suivit dans toutes ses villégiatures : Berlin, Bade, Coblence, etc. Mais la tentation d un retour en France le taraudait. A Paris, ses Complaintes avaient trouvé leurs premiers admirateurs. Le poète rentra dans sa patrie et épousa une jeune Anglaise rencontrée à Berlin. Leur love story dura peu : une tuberculose pulmonaire les emporta l un et l autre à quelques mois d intervalle, en 1887. Laforgue avait vingt-sept ans. Prosateur dans les Moralités légendaires, épistolier attachant et intimiste, poète, critique d art, journaliste et mémorialiste, Laforgue bâtit une uvre éclectique qui attira l attention d un Fénéon et d un Gourmont. En entreprenant cette recherche, l auteur de cette biographie a eu accès à de nombreux documents inédits, conservés dans des archives familiales ou des collections privées. -

Quand Rimbaud toucha à Aden, un jour d'août 1880, il avait 26 ans. Cette ville coloniale et brûlante de ce qu'on appelait alors l'Arabie, esquissée au fond du cratère d'un volcan éteint, allait devenir son port d'attache pour les onze années suivantes, presque le dernier tiers de sa vie, jusqu'aux mous précédant sa mort en 1891. La mise à jour récente d'une collection de photographies d'époque montrant les lieux d'Aden que l'"ancien" poète a fréquentés, et sur l'une desquelles il apparaît lui-même, a été un appel et un guide pour retourner sur ses traces. Photos anciennes et photos d'aujourd'hui se confrontent ou se complètent, permettant au voyage "géographique" de nous procurer aussi une émouvante mesure ,du travail d'effacement ou de transformation opéré par le temps.

En 1919, Pierre Louys publia une série de sept articles retentissants où il affirmait la paternité de Corneille pour certaines grandes comédies de Molière. Choqué par la polémique qui suivit, il renonça à la publication de son ouvrage. Cette étude expose et discute en détail la thèse de Louys et reprend cette enquête depuis le début pour donner une image renouvelée de Molière et de Corneille.