Parmi les bonnes nouvelles des sélections cannoises de cette année 2023 : l'abondante présence africaine.

La conscience des inégalités vient-elle avec la transformation des pratiques professionnelles ou avec le renouvellement des représentations ? Voilà près de cinquante ans, Laura Mulvey formulait une notion dont la fortune médiatique allait largement déborder le cadre de son énonciation. En mobilisant Freud et Lacan à l'usage des films classiques hollywoodiens, elle découvrait la structuration des regards et la conformation des désirs.

Portrait croisé de la vidéaste Carole Roussopoulos et de l'actrice Delphine Seyrig, "Delphine et Carole, insoumuses" de Callisto McNulty (en salles le 6 octobre 2021, après une diffusion très suivie sur Arte en 2020) est largement composé d'images vidéo des années 70, aperçu du "féminisme enchanté" de l'époque, sur lequel on revient avec la réalisatrice.

Deuxième volet de notre enquête sur le modèle du cinéma francais qui traverse sa crise la plus grave depuis vingt ans : la distribution.

Le nombre de copies s'envole, la durée de vie des films diminue : dernier volet de notre enquête sur le modèle en crise du cinéma français.

Cannes est aussi une caisse de résonance où s'amplifient les rumeurs et se défont les réputations, un curseur géant où chacun peut mesurer sa cote personnelle.

Chabrol, Pialat ou Rohmer se l'arrachent pour mixer dialogues et bruitage : rencontre avec un orfèvre du son, au sortir de "Trouble Every Day", de Claire Denis.

Les hasards d'un stage, puis neuf mois de travail sur "Mauvais Sang" de Carax pour se jeter à l'eau. Nadine Tarbouriech a découvert un métier et une passion : le montage.

Difficile, long de près de trois heures, le fim d'Edward Yang connaît un succès "exceptionnel".

Les cartes d'abonnement drainent un nouveau public que les multiplexes peinent à maîtriser.

Depuis les années 50, la capitale tamoule vit et respire au rythme de ses studios, dont sortent la moitié des films indiens.

Tout augmente en 2001 ! La fréquentation des salles, le nombre de films, les investissements des chaînes... Le cinéma français n'a jamais été aussi riche.

"Exocet", "logique de prédateurs"... Les petits exploitants prennent comme une déclaration de guerre le lancement, le 29 mars, d'une carte d'abonnement "illimitée" par le plus gros réseau de salles français, et tentent d'organiser une contre-offensive.

Inflation de films, arrivées de multiplexes, déclin de l'art et essai : la distribution est devenu un champ de batailles-éclair où le succès ou l'échec peut se sceller en quelques heures, le mercredi, et où 40 % des entrées se font sur la première semaine d'exploitation.

UGC a suspendu, à la demande du ministère de la Culture, sa carte d'abonnement "illimitée". Mais chez les petits exploitants, l'inquiétude demeure.

La télévision est devenue le plus gros producteur de films français, et les diffuse de plus en plus mal.

Elles tiennent dans le creux de la main, légères, maniables, discrètes, les petites caméras vidéo numeriques allient la souplesse d'utilisation des caméras amateurs à une qualité d'image qui s'améliore de mois en mois.

Le Forum des images propose de parcourir soixante-six ans d'histoire du cinéma africain en 126 films : une « anthologie subjective », signée par deux programmatrices également cinéastes.