Un siècle déjà ! A la fin de décembre 1920, au congrès de Tours, communistes et socialistes décidaient de faire chambre à part. Aujourd'hui, le PCF accuse le poids des années. Mais attention à ne pas jeter l'idéal communiste avec l'eau du bain. La vie en rouge avait tout de même de la gueule ! Sommaire. Le retour du PC époque Marchais ? Quand révolution rimait avec émancipation. Entretien avec Emmanuel Bellanger : "Le communisme français a transformé en fierté populaire les stigmates de la condition ouvrière".

Insensibles aux charmes de la bienséance et aux rentes du culturo-mondain, ils ont inventé un univers foutraque, hideux et hilarant. Une somme rend hommage à ces iconoclastes. Rencontre avec Nicolas d'Estienne d'Orves, le très distingué auteur du "Dictionnaire amoureux du mauvais goût" (Plon), et galerie d'égéries. Les éoliennes, les bracelets tibétains, Christophe Castaner, toutes ces horreurs ne sont pas arrivées d'un coup. Quelques hurluberlus prescripteurs, se pensant à la pointe de l'avant-garde, ont de longue date entrepris la déconstruction du bon genre.

Comme chaque année aux beaux jours, une floraison de mollets poilus surgit en centre-ville. Bobos et prolos, barbons et jeunots, au bureau, au resto, voire à l'Assemblée nationale, les mâles en culotte courte sont partout.

On juge l'arbre à ses fruits. Partant d'un bon sentiment (zigouiller la bourgeoisie affairiste et bambocharde), la Centrale surréaliste a inauguré les moeurs de la petite bourgeoisie ignare actuelle. Misère de la poésie !

Contre les technos mal élevés et les fragiles obséquieux. Contre les néoféministes éplorées et les machos graveleux. Contre toute une modernité sans coeur ni tête se dresse, le verbe haut, la frisette coquette et le jabot souverain, la femme Jackie Sardou.

Ils acceptent d'aller au resto, mais que les choses soient claires: ils sont là pour s'alimenter et non pour la bamboche ! Ces pisse-froid de la fourchette nous feraient regretter notre sandwich devant l'ordinateur. Faire ripaille est un supplice pour eux. Mais surtout pour les autres...

Sans aller jusqu'à la totale déconstruction, la masculinité occidentale a du plomb dans la matrice. Pour éviter de passer pour de gros bourrins toxiques, les mâles affichent des signes de transgression discrète : chignons, bracelets ethniques, barbiches moussues, décolletés, absence de chaussettes... Autant de petits indices extérieurs d'un grand désarroi intérieur !