Un an après les élections législatives qui avait vu la victoire de Silvio Berlusconi à la tête d'un attelage inédit composé de son parti-entreprise Forza Italia, des anciens néo-fascistes d'Alliance Nationale et des ultra-régionalistes lombards de la Ligue du Nord d'Umberto Bossi, l'Europe commence à s'habituer à ces partenaires inédits.

Même s'il n'a été qu'esquissé, le débat sur le droit d'initiative référendaire ne peut que venir à l'ordre du jour : la France est un cas unique parmi les démocraties européennes, et les raisons qui justifiaient le modèle de 1958 ont totalement disparu.

Le bicamérisme européen a pris deux formes successives : celui où la chambre haute représente l'aristocratie et celui où elle représente les territoires. La première a presque disparu, la seconde est aujourd'hui remise en cause par la montée des pouvoirs régionaux et le partage de la compétence législative entre parlement national et assemblées régionales, rendant la représentation des territoires superflue.

Depuis les lois de décentralisation qui ont surtout renforcé les pouvoirs des exécutifs locaux, les pouvoirs de l'opposition n'ont guère progressé, les collectivités territoriales restant des institutions administratives : ces pouvoirs restent symboliques. C'est surtout dans le domaine du statut des élus et de leur droit à l'information que leur situation s'est améliorée, notamment en matière financière.

Une survivance de la vieille carte des paroisses ? Les communes restent cependant un niveau de représentation indispensable.

Depuis le 10 juin 2001, l'Italie est gouvernée par le gouvernement le plus conservateur de l'après-guerre. A sa tête, un personnage controversé, Silvio Berlusconi, lui aussi atypique au sein de la classe politique européenne, puisque, indépendamment de ses ennuis judiciaires, son empire médiatique et publicitaire l'aurait empêché de cumuler ses activité avec des mandats électifs dans les autres démoraties de l'Union européenne.